Algérie

Pour une relance du barrage vert



Instituée par l'ONU et célébrée le 17 juin de chaque année, la journée mondiale de la lutte contre la désertification a débuté à Constantine le jeudi 15 juin par une journée d'étude organisée au centre culturel Benbadis par le Flambeau Vert de l'Environnement, une association constantinoise composée en majorité de jeunes ingénieurs de l'environnement, qui mène constamment des campagnes de sensibilisation sur la question de la désertification et les moyens de lutter pour stopper le phénomène.

Des travaux sur ce volet et des recherches ont été présentés par des invités venus de quelques régions du pays, comme ce chercheur du centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA) Omar El Barnaoui de Biskra, qui a présenté un travail remarquable sur les espèces forestières rustiques qui résistent aux conditions dures du milieu où elles vivent. Aussi, il a fait une communication sur l'Arganier, cet arbre qu'on trouve uniquement dans la région de Tindouf et dans le sud marocain. «Cet arbre, a indiqué Mr. Thabet Slimane, a la particularité de maintenir le sol contre l'érosion hydrique et éolienne, ceci en plus du fait qu'il possède des vertus thérapeutiques car son huile est très utilisée pour préserver la santé humaine, ainsi que dans les cosmétiques (un seul argan peut fournir de l'huile pour une valeur de 850 euros et les Européens en raffolent)». Avec ses caractéristiques propres, continua le conférencier, cet arbre contribue grandement à la lutte contre la désertification». Aussi, cet ingénieur a tiré la sonnette d'alarme en signalant que cet arbre est en régression, en termes de densité, en Algérie. Elle a diminué de 100 sujets par hectare, a-t-il dit.

 Ingénieur d'Etat en écologie et environnement, M.Kimouche, membre de cette association, a traité directement du problème de la désertification en Algérie et dans le monde, en assurant qu'il s'agit «de ce phénomène de la dégradation du sol dans les zones géographiques à climat chaud, arides et semi-arides. L'Afrique est le continent le plus touché par ce phénomène et l'Algérie en fait partie. Aussi, 80 % de la surface de l'Algérie est constituée de désert. Dans le monde il y a dix millions d'hectares de sol qui deviennent désertiques chaque année. Les mesures à prendre pour lutter contre l'avancée du désert chez nous diffèrent d'une région à l'autre, mais en général c'est la fixation des dunes par les plantes endémiques de la région, et le reboisement pour faire une barrière. Il s'agit aussi d'une lutte de longue haleine à mener contre la surexploitation des sols, notamment par le bétail dans les zones pastorales car, en plus des changements climatiques, ces pratiques constituent les principales causes de la désertification». Il a signalé que l'Algérie participe, depuis 1994, à l'élaboration et au développement des programmes internationaux de lutte contre la désertification. En conclusion, il n'a pas manqué de vanter l'expérience de construction du barrage vert lancé en Algérie dans les années 1970 en souhaitant vivement que celle-ci soit relancée.




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