Algérie

Pour une réforme profonde de l'administration Naït-Abdelaziz, président de la CNPA



Pour une réforme profonde de l'administration Naït-Abdelaziz, président de la CNPA
« Le patronat exigera du gouvernement de mettre en place des mesures à même de veiller à l'application des décisions car c'est là qu'il y a une faille », a-t-il indiqué, hier, au forum d'El Moudjahid. En clair, « l'administration doit faire l'objet d'une profonde réforme », a-t-il précisé. Car, selon lui, la relance industrielle ne peut connaître de succès si elle n'est pas accompagnée par une lutte contre la bureaucratie et l'instauration d'une bonne gouvernance. « Pour cela, il faut une décision politique », estime-t-il. Le président de la CNPA a fait part des rencontres de coordination, en prévision de la tripartite, qui réunissent sept organisations patronales. Sans dévoiler le contenu de la feuille de route préparée communément, il a reconnu que même si les organisations patronales ont unifié leurs rangs, mais divergent cependant sur l'approche. « Il y a celles qui prônent l'ultralibéralisme et celles qui sont pour un système prudentiel », indique-t-il. La mise à niveau des entreprises sera, selon lui, au centre des discussions de la prochaine tripartite. Toutefois, il a déploré que le privé, qui constitue 76% du secteur économique national, reste toujours marginalisé, au regard des avantages accordés au secteur public. « Nous devrions mettre fin à l'assistanat », a-t-il avancé, soulignant dans la foulée que le patronat est d'une manière générale satisfait du rapport établi par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement portant 94 propositions de facilitation à l'investissement. « C'est la première fois que le gouvernement associe le patronat dans la relance industrielle », rappelle-t-il, tout en informant que les partenaires sociaux convergent sur la révision du statut de l'ANDI (Agence nationale du développement de l'investissement) en lui accordant plus de prérogatives. Le patronat, soutient-il, est également pour la réhabilitation des zones industrielles existantes en attendant l'ouverture de 42 autres, l'atténuation de la taxe sur l'activité professionnelle, la reconduction du pacte économique et social et le recentrage du débat sur la création d'emplois. Le président de la CNPA incombe la responsabilité de l'échec du programme de mise à niveau, pour lequel le gouvernement a consacré une enveloppe de 5,5 milliards de dollars, aussi bien aux pouvoirs publics qu'aux PME. Il relève que sur les 20.000 entreprises programmées sur cinq ans, seulement 1.300 ont adhéré à ce processus depuis trois années.


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