Algérie

Pour une réforme en profondeur des programmes scolaires



De nos envoyés spéciaux, M. Kebci et Samir Sid
Le candidat à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, Ali Benflis, a poursuivi, hier lundi, au seizième jour de la campagne électorale, son périple à travers le pays en se rendant dans les wilayas de Mostaganem dans la matinée et Sidi-Bel-Abbès en fin de journée.
À la salle Ryma de la Maison de la culture Ould-Abderrahmane-Kaki, il a estimé que ce qui le motivait, une fois de plus après 2004 et 2014, n'est autre que l'amour de la patrie. «Je viens avec un programme politique qui sortira le pays de la crise dans laquelle il se débat. Une crise qui constitue le résultat d'accumulations multiples dont la résolution passe, en premier lieu, par le dépassement de celle politique.»
Abordant le chapitre de l'agriculture de son programme électoral et la wilaya de Mostaganem qui regorge de potentialités, Benflis a mis le doigt sur la nécessité de libérer l'initiative à travers la cession du foncier agricole à ceux qui le travaillent, l'accompagnement des agriculteurs aussi bien à travers la facilitation d'obtention de crédits qu'en termes de formation avec la perspective d'ouvrir des fermes pilotes.
Sur le plan social, le président du parti des avant-gardes des libertés préconise le dialogue et la concertation pour régler les problèmes dans lesquels pataugent nombre de corporations. Citant le cas des enseignants du cycle primaire en grève cyclique de trois jours par semaine depuis quelque temps, il dira faire de la médiation dans le règlement des conflits sociaux. Et de promettre la réforme en profondeur des programmes scolaires où, dira-t-il, notre patrimoine, nos savants, notre belle langue arabe et notre religion auront toute la place qui leur sied, ne soufflant aucun mot sur l'enseignement de la langue amazighe.
Autres engagements du candidat Benflis, la mise sur pied de deux secrétariats d'Etat, l'un dédié aux personnes à besoins spécifiques à l'effet de s'occuper notamment de leur insertion dans le monde du travail, et l'autre à la numérisation de l'économie en ce sens de lui conférer traçabilité et transparence pour une attractivité meilleure et efficace. Il s'engagera également à remiser au placard la loi tant controversée limitant des droits de notre large diaspora quant à postuler à certains hauts postes de responsabilité.
«Il n'y a aucun sujet tabou
pour moi»
Lors de son second meeting électoral de la journée d'hier lundi, animé au niveau de la grande salle de la Maison de la culture Kateb-Yacine de Sidi-Bel-Abbès, le président du parti des Avant-gardes des libertés a mis l'accent sur la nécessité de sauvegarder les trois constantes nationales que sont l'amazighité, l'arabité et l'islamité, le ferment de l'unité nationale.
Ceci, avant de décliner sa vision de sortie de la triple crise, politique, économique et sociale dont souffre le pays. « Nous avons notre propre projet de sortie de crise », rassurera-t-il. Et de proposer, au chapitre économique, la dépolitisation, la débureaucratisation de l'acte économique pour détruire ces digues qui freinent et annihilent tout élan d'investissement.
Au plan politique, Benflis promettra de rompre définitivement avec les pratiques autocratiques de l'ère du Président déchu. Au chapitre social, le candidat s'engagera à mettre de l'ordre au sein de nombre de secteurs clés, citant en exemple l'éducation et la santé, dont les corporations ont vu leurs répétitifs mouvements de contestation réprimés. Et de promettre une tout autre démarche dans le traitement de ces deux dossiers aux côtés de bien d'autres, privilégiant le dialogue et la concertation avec, comme credo, la vérité à dire aux partenaires sociaux. Il se dira même prêt à ouvrir le dossier du service civil qui a constitué et constitue la doléance phare des médecins résidents. « Il n'y a aucun sujet tabou pour moi », dira-t-il, promettant d'agir loin de tout esprit régionaliste ou autre considération, et une distribution équitable des richesses du pays. Il usera même d'ironie en affirmant refuser, dans ce cadre, de prendre part à un quelconque concours de populisme comme pour jeter indirectement la pierre à ses concurrents dans la course au palais d'El-Mouradia.
Benflis s'engagera aussi à libérer la Cour des comptes qui, selon lui, a été ligotée, promettant, dans la foulée, de donner l'exemple en matière de gestion des deniers publics , en mettant sous la loupe de cette institution l'exercice financier de la présidence. Ce qui aura, selon lui, un impact sur la confiance entre le peuple et ses gouvernants ,rompue depuis des années.
Le candidat Benflis sera, aujourd'hui mardi, pour le compte de la dix-septième journée de la campagne électorale, dans les wilayas de Skikda et de Annaba.
M. K.


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