Algérie

Pour une reconnaissance plus juste Les femmes se mobilisent



Opinion - «Les médias se doivent de jouer leur rôle dans l'éradication des images stéréotypées et sexistes dont est l'objet la femme, notamment à longueur de colonnes de certains journaux.»
C'est ce qu'a lancé la présidente de l'Association des femmes chefs d'entreprise (SEVE), Madame Taya Yasmina, à l'issue de la conférence organisée avec la participation de la Commission de promotion et protection des droits de l'Homme (CNPPDH) qui s'est tenue hier au centre de presse d'El Moudjahid. Elle appellera en outre à la création d'un réseau qui serait chargé d'établir une charte pour la promotion de la femme, comme cela se fait dans de nombreux pays.
De son côté, maître Fatima Benbraham, militante des droits de l'Homme, dira en usant de mots forts, notamment à l'endroit des nombreuses femmes présentes dans la salle : «Nous devons toutes et tous travailler pour que ce grand acquis qu'est l'article 31 bis, qui consacre les droits politiques de la femme, soit protégé. Cela étant, le harcèlement moral et les comportements sexistes se doivent d'être considérés pénalement».
«Certaines, de mauvaise foi, motivées par un certain nombre de réflexes, font en sorte, et nous avons pu le constater, d'appliquer cette loi, mais en mettant en avant des profils de femmes qui ne peuvent qu'échouer. Il faut que les choix des candidates soient basés sur les compétences» ajoutera-t-elle.
«La femme algérienne a toujours répondu présente à l'appel de la nation que ce soit pendant la guerre de libération, mais aussi et surtout dans le rétablissement de la paix durant la décennie noire», a insisté, de son côté, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), maître Farouk Ksentini. «Il n'y a aucune hostilité politique ou philosophique à l'égard de la gent féminine chez nous et il n'y en aura jamais». Mais, dira-t-il, «c'est tout à fait normal que les mouvements progressistes demandent plus, c'est de bonne guerre».
Comme préambule à la rencontre, un documentaire réalisé par la Tunisienne Soumaya Ben Cheikh, déjà présenté à travers plusieurs grandes villes du pays, a été projeté. Le reportage, intitulé «Who is Fatma '» (qui est Fatma '), initié par le Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (CAWTAR), relate l'histoire véridique de Fatima bint Mohamed El Fihri.
Cette dernière dut s'expatrier dans la ville de Fès au Maroc pour fuir la guerre. Elle y fonda la célèbre université El-Qaraouiyine, en l'an 859, puis y enseigna la langue et la littérature arabes avant de mourir en 880. Cette figure historique est présentée à travers une enquête menée par une journaliste algérienne à la recherche des héritières de cette figure emblématique de la femme maghrébine à travers le Maroc, l'Algérie et la Tunisie.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)