Pour une question d’honneur, ils kidnappent un jeune homme

Les accusés condamnés à 15 ans de réclusion Voulant régler un différend qui les opposaient à T.M.A., les dénommés K.M. et K.D. ont décidé de kidnapper ce dernier.Cette affaire où les deux prévenus, accusés de kidnapping avec violence et tentative d’homicide volontaire, ont été condamnés une première fois à quinze années de réclusion, est passée hier devant la Cour criminelle d’Oran après pourvoi. Les faits de cette dernière se sont déroulés le 15 décembre de l’année 2002 au niveau de la cité de l’USTO où les prévenus ont kidnappé leur victime qui se trouvait à bord de son véhicule une Peugeot 106. Ces derniers, pour agir à leur guise, avaient porté au jeune T.M.A. des coups à l’aide d’un marteau et d’une épée. Suite à cela, ils se sont dirigés vers la localité de Gdyel. C’est en cours de route que la victime tentera sa dernière chance pour échapper à ses agresseurs. Le jeune T.M.A. sautera de la voiture qui roulait toujours. Blessé dans sa chute, il sera par la suite aidé par des passants qui appelleront les secours. Evacué au service des urgences, il lui a été délivré un certificat médical lui prescrivant une incapacité de 60 jours. Une plainte est alors déposée par la victime et les investigations aboutiront à l’arrestation des auteurs. Présentés devant le magistrat instructeur, ils ne nieront pas leurs actes. Toutefois, ils expliqueront cette tentative par le différend qui aurait opposé le mis en cause K.D. à la victime. En effet, ce dernier reprochait à T.M.A. d’avoir séduit sa sœur et de l’avoir par la suite abandonnée. Voulant le confronter avec cette dernière, ils ont manigancé tout ce scénario. Appelés hier à la barre, les prévenus maintiendront leurs premières déclarations. «Mais, leur rétorquera le juge, nul n’a le droit de se faire justice soi-même». Citée, la victime niera avoir eu une quelconque relation avec la dite jeune fille. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la peine de quinze années de réclusion. Revenant sur les agissements des prévenus, il expliquera que nul n’a le droit de se faire justice soi-même. La défense plaidera la clémence de la Cour. A l’issue des délibérations, la première peine de quinze de ans de réclusion a été maintenue à l’encontre des mis en cause.