Algérie

Pour une nouvelle politique nationale du médicament



La traditionnelle Conférence pharmaceutique nationale du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo) a ouvert ses travaux hier lundi, à l'hôtel El-Aurassi, à Alger. Les intervenants dans le secteur ont choisi cette année de se pencher de près sur la nouvelle loi sanitaire dont les textes sont en ce moment même en train d'être élaborés par le ministère de la Santé.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Cette treizième Conférence nationale, qui a regroupé de nombreux pharmaciens d'officine du pays, ainsi que d'autres acteurs activant dans ce milieu, s'est particulièrement intéressée aux volets liés au développement de l'industrie pharmaceutique, à la disponibilité du médicament et aux bonnes pratiques de distribution.
Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, qui a donné le coup d'envoi de ces travaux ,a insisté dans son allocution sur l'importance de restructurer l'activité des pharmaciens, «en leur offrant davantage de protection et de meilleures conditions de travail». Il a souligné que la revalorisation de l'industrie pharmaceutique avec tout ce que cela implique est mise «au centre des préoccupations du gouvernement».
Pour faire montre de cette «bonne volonté», Abderrahmane Benbouzid rappelle la création d'un ministère délégué dont la mission est exclusivement dédiée au dossier de la promotion de l'industrie pharmaceutique en instaurant un climat propice, notamment au développement de la production locale de certains médicaments. Ce qui limitera la dépendance de l'Algérie des marchés étrangers en la matière, et de ce fait, «réduira considérablement la facture d'importation».
Le responsable du département de la santé a indiqué dans ce registre que ses services collaborent avec d'autres institutions de santé pour réussir à promouvoir notre industrie pharmaceutique et restructurer ou redéfinir l'activité de pharmacien à travers la nouvelle loi sanitaire.
Dans le même sillage, le ministre délégué à l'Industrie pharmaceutique, Djamal Lotfi Benbahmed, a évoqué le rôle du pharmacien d'officine qu'il considère comme «le dernier maillon de la chaîne de soins», précisant que l'exercice de la pharmacie d'officine «ne cesse de se développer». Il soulignera, d'ailleurs, qu'un chapitre entier est consacré à la pharmacie d'officine dans la loi 18-11 relative à la santé. Celle-ci, fait-il savoir, «consacre le soutien de l'Etat à travers des mesures incitatives, à la production nationale, notamment par la promotion de l'investissement dans ce domaine».
En termes de disponibilité des médicaments, Lotfi Benbahmed estime que les citoyens attendent que le secteur réponde à leurs besoins dans ce sens. Il est également attendu de leur garantir, non seulement la disponibilité, mais aussi des médicaments «efficaces et de qualité, et économiquement accessibles à travers le développement et la diversification de notre industrie permettant la maîtrise de la facture des produits pharmaceutiques et constituant une source d'exportation hors hydrocarbures».
Le ministre délégué avance encore que «notre stratégie, en application du programme du Président, vise à mettre en ?uvre une politique pharmaceutique et industrielle cohérente sur le plan réglementaire et économique».
Enumérant les axes principaux que comprend cette stratégie, Lotfi Benbahmed parlera de «la garantie de disponibilité continue des produits pharmaceutiques, notamment les médicaments essentiels». Il a également cité «la mise en place des outils et un dispositif réglementaire garant de la qualité, de l'efficacité et de la sécurité».
M. Z.


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