Algérie

Pour une nouvelle approche de prévention


Les accidents de la route font en moyenne « 3 000 morts et 25 à 30 000 blessés annuellement». « Tout le monde est responsable ». Le parc automobile national compte 7 millions de véhicules dont 2,5 millions de véhicules utilitaires. C'est ce que révèlent les animateurs d'une rencontre sur ce thème, organisée par l'Agence nationale des commerçants algériens (ANCA).Ahmed Kessi - Alger (Le Soir) - « Le facteur humain, l'état du véhicule et l'environnement » sont les facteurs pointés du doigt par les représentants de la DGSN et de la Gendarmerie nationale (GN), comme étant à l'origine des accidents ». Ce que partage même le président de l'ANCA.
Les rencontres, les campagnes de sensibilisation et de prévention, et même la répression par les amendes et les retraits de permis n'ont pas changé la donne depuis des années. Au contraire, le nombre de décès, de blessés et surtout de handicapés, suite aux accidents de la circulation, ne cessent d'augmenter chaque année. C'est là une preuve suffisante pour changer d'approche en vue de cerner la problématique. Ce sur quoi, le représentant de la DGSN, Zouaoui Rabah, convient pleinement. Comment appréhender l'équation et que faire face à la problématique ' s'interroge-t-il d'emblée. Et de répondre dans la foulée. « C'est par la formation, la spécialisation et le développement de la ressource humaine à travers tous les organismes concernés par la sécurité routière ».
Concernant le volet environnement, l'Algérie étant un pays continent dont le relief varie d'une zone à une autre, il tranche net en disant : « La sécurité routière passe par le bon état des routes ». Sur le facteur véhicule, le représentant de la DGSN préconise le contrôle technique régulier et s'interroge : « Quid du contrôle des agences qui exécute le contrôle technique des véhicules ' »
Par ailleurs, en vue de réduire au maximum le nombre des accidents de la circulation, il préconise « l'intelligence routière, anticiper les événements et les dangers, agir en amont et en aval avant la survenue des accidents de la route ».
« La précision dans la façon de poser la problématique, la profondeur dans le diagnostic et l'anticipation du danger, la coordination et la force de persuasion » permettront à la longue, d'améliorer tous les leviers et les statistiques. Selon lui, «le décryptage, l'analyse et la lecture des études faites à ce sujet et leur remise dans leurs contextes précis » permettront, dira-t-il, de « pouvoir leur donner un sens significatif en vue d'y remédier par un diagnostic adéquat ».
Comment ' Par des mesures préventives, en agissant sur l'attitude et le comportement au volant, en les rendant plus sereins. Ceci par une démarche participative et de coordination avec tous les partenaires, l'implication des médias, les réseaux sociaux, et la descente sur le terrain de manière pratique. Et en dernier lieu, vient l'application de la loi de manière à accentuer la persuasion.
Le représentant de la Gendarmerie nationale, Djebbar Mahieddine, a abondé dans le même sens. Durant le Ramadhan, a-t-il indiqué, 80 à 90% des accidents de la route ont pour origine la fatigue et l'épuisement, en particulier pour les transporteurs de marchandises et de voyageurs. « Conduire 10 à 12h de suite est synonyme de fatigue et d'épuisement, à la longue. C'est là la porte ouverte aux accidents », a-t-il noté.
Le président de l'ANCA a émis quelques suggestions de son côté : « Révision du programme des écoles de formation et des auto-écoles, et aggravation des peines contre les contrevenants au code de la route. Les transporteurs publics doivent être astreints à un examen de santé. En plus de la révision de l'âge d'obtention du permis de conduite. »
A. K.
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