Algérie

Pour une métamorphose algéroise



Pour une métamorphose algéroise
S'agissant de bien voir la réalité en face, Alger ne tardera pas, en son centre-ville actuel, d'apparaître comme une capitale vétuste de par le mauvais entretien de l'ensemble de ses immeubles dont il faut savoir qu'une partie, tels ceux de la rue Didouche-Mourad ou Larbi-Ben-M'Hidi ont été ouverts à l'habitation dès 1890... Cependant, de noter qu'une rénovation progressive de l'habitat n'est pas impossible au niveau des différents quartiers d'Alger, tenant compte de la modernité de nombre d'immeubles modernes en différentes artères du centre-ville et autres arrondissements, bâtiments venant à démontrer que le rajeunissement progressif et rapide de la capitale n'est pas impossible. Et, c'est sur un tel fond que vient à s'accentuer, toujours plus, la crise du logement, très sensible au niveau de la capitale, mais ressentie fortement à travers l'ensemble du pays. En l'occurrence, l'habitat, en tant que problème social, économique et politique, se doit d'être abordé tout autrement en termes de réalisation technique, outre l'aspect architectural qu'il impose pour la préservation de sites et monuments classés à l'Unesco, à l'image de la Casbah. Partant, d'en être à comprendre ou à trouver explication à toutes ces manifestations et mécontentements relatifs aux questions d'attribution de logements, de destruction de vieux bâtis et autres bidonvilles sans recensement prévu des habitants ; dans le même temps que continue à ne pas être pris en considération que les jeunes générations réclament leur droit au logement car ne désirant plus vivre avec leurs parents... Et, réalisme obligeant, c'est au niveau d'Alger que doit être établie et mise en action une politique de l'habitat, tenant compte des obligations d'intervention auxquelles elle est soumise afin de préserver ce qui peut l'être d'un point de vue historique et, parallèlement, de rénover et aménager le cadre urbain existant avec ce qu'il impose de modernisation et d'élargissement, sur fond de développement d'une grande banlieue dont le rapprochement avec la capitale sera assuré par une organisation de transports publics de divers types réellement rapides et efficaces. Assurément, l'affaire n'est pas simple ! Un plan d'aménagement spécifique à la capitale doit être nécessairement établi, prenant en compte les données géographiques des différents quartiers sur fond de risques telluriques ; projetant un accroissement de l'habitat par des immeubles de type nouveau et beaucoup plus accueillants en nombre d'occupants... Partant, contrairement à ce genre de considérations, d'en être à établir, pour exemple, que la cession à leurs occupants des appartements et autres villas, ex-biens vacants relevant des biens de l'Etat aura été comme une fuite en avant à même d'éviter aux services publics concernés de procéder à un entretien continu des parties communes des immeubles et autres cages d'ascenseur, systèmes de vide-ordures, garages et terrasses ; obligations que les copropriétaires d'aujourd'hui sont loin de remplir, faute d'entente et d'organisation ; cela étant valable dans les immeubles propriété de l'Etat, du type OPGI. Car, en termes de bâti et particulièrement d'habitat, l'Alger qui s'offre au regard n'a rien de plaisant de par l'ancienneté de l'ensemble des immeubles et quartiers, outre le mauvais entretien des bâtiments ainsi que du cadre urbain. De fait, tant du point de vue urbanistique que social et économique, Alger ne répond pas du tout aux normes d'une capitale du XXIe siècle, déjà que bien en retard, en ce sens, depuis 1940 pour le moins. En ce sens, il y a donc un bilan sans complaisance à établir afin de combler un retard pénalisant fortement la position-clé de notre capitale au niveau méditerranéen. Par telle approche et face à un accroissement démographique ne cessant de s'accentuer sur fond de quasi exode vers les grandes zones urbaines, notamment la capitale, le constat implique des actions urgentes, tant pour pallier les insuffisances de divers ordres découlant d'une surpopulation et accentuées par une forte centralisation organisationnelle, que du fait d'une absence totale de dispositions et mesures à même de contrecarrer les effets négatifs découlant d'une telle situation.




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