Les quelque 800 handicapés que comptent la
ville de Maghnia et ses environs ont besoin de
beaucoup plus d'attention, notamment au niveau structurel, pour une meilleure
prise en charge. «Nous sommes totalement marginalisés et ignorés, car non
seulement nous trouvons beaucoup de difficultés quotidiennement, que ce soit
dans les administrations ou dans la rue, mais aussi la structure qui abrite
l'agence de l'ONAAPH.
On dirait un poulailler ! Et pourtant, les
services publics ont les moyens de nous affecter un local digne et décent », nous
dira un groupe d'handicapés rencontrés dans l'enceinte de l'ancien hôpital, lieu
de leurs rendez-vous avec les médecins et les techniciens de l'agence ONAAPH de
Tlemcen. «Nous avons toujours plaidé pour la délocalisation de cette agence, car
elle ne répond plus aux exigences du nombre d'handicapés qui la sollicitent
quotidiennement. Des locaux trop exigus, sans eau ni femme de ménage, les murs
fissurés de partout, le plafond complètement délabré, d'où des fuites d'eau
pluviale. C'est indigne », disent ces malades.
La responsable de cette agence, pour sa
part, nous a déclaré à ce sujet : « Après plusieurs requêtes adressées aux
autorités de la ville, ces dernières nous ont proposé un local situé au premier
étage d'un centre commercial, que nous avons refusé évidemment : car il est
inadmissible qu'un handicapé moteur par exemple grimpe plus de 20 marches
d'escalier pour arriver au siège, alors qu'il ne peut même pas monter sur un
trottoir de 15 cm
de haut ! Nous demandons à ce que l'on nous affecte un local au rez-de-chaussée,
sans escalier, et ce même à titre de location », dira-t-elle.
En effet, cette frange de la société
algérienne, dont on ne se souvient malheureusement qu'à l'occasion de leurs journées
mondiale ou nationale, souffre, du moins dans leur majorité, le martyre. Leur
prise en charge est encore très loin de répondre à leurs aspirations légitimes.
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Posté Le : 14/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : C A
Source : www.lequotidien-oran.com