Algérie

Pour une meilleure prise charge des urgences médico-chirurgicales



Pour une meilleure prise charge des urgences médico-chirurgicales
Les XIes entretiens du CHU Mustapha-Pacha ont débuté, hier, au centre Pierre et Marie Curie, où, durant deux jours, les professionnels de la santé auront à débattre de plusieurs sujets d'actualité à travers un programme riche et varié comportant 10 tables rondes, 133 communications et 4 conférences. « Le choix des thèmes a été judicieux. Ils s'articulent autour de la prise en charge des urgences médico-chirurgicales au niveau de notre établissement, en faisant appel à la technologie moderne, notamment la chirurgie invasive qui est une chirurgie douce et non agressive avec comme projection dans le futur la bio-chirurgie qui sera la chirurgie du respect du corps humain », a indiqué le professeur Addad Bouzid, chef du service gynéco-obstétrique du CHU Mustapha-Pacha et président du conseil scientifique. Selon lui, ces entretiens ont pour objectif la formation continue des professionnels de la santé mais aussi de faire le point sur la recherche scientifique au niveau du CHU sur des sujets d'actualité. « Nous allons également parler de la prise en charge des malades dans les différentes urgences médico-chirurgicales en intégrant les moyens techniques modernes ainsi que les problèmes des médicaments, notamment les anticoagulants en péri post-opératoire. Il s'agit de savoir comment équilibrer le malade sous anticoagulants et prévenir ainsi les accidents susceptibles de survenir », dit-il. Il s'agit également « d'évaluer la réalité du terrain » et d'apporter les correctifs nécessaires en vue d'une meilleure prise en charge du malade. « Il est inutile de faire des examens complémentaires, il faut se contenter du minimum pour une prise en charge rapide du patient et arriver ainsi au diagnostic sans perdre de temps car le pronostic vital est en jeu. En somme, il faut faire le bon choix des examens », a fait savoir le Pr Addad. La chirurgie mini-invasive est une technique chirurgicale qui permet au praticien d'atteindre sa cible par des incisions de l'ordre du centimètre grâce à l'utilisation d'instruments longs et fins couplés à un système d'imagerie vidéo. Elle limite le traumatisme opératoire contrairement à la chirurgie traditionnelle qui impose de faire des incisions larges dont les conséquences ne sont pas négligeables (risques infectieux augmentant avec la durée d'hospitalisation, cicatrices inesthétiques, saignement opératoire abondant...). « La chirurgie mini-invasive permet au malade opéré de rentrer chez lui le jour même », a encore indiqué le Pr Addad. Concernant la prise en charge des accidents cardiovasculaires (AVC), l'objectif de la table ronde organisée à cet effet est de « créer une filière de prise en charge ischémique et d'aboutir à la création d'une unité spécialisée », a indiqué, pour sa part, le Pr Salmi Amine, chef d'unité des urgences médicales et réanimation médicale au CHU Mustapha-Pacha. « L'élément le plus important dans la création de cette unité est d'arriver à une intervention précoce qui permet au malade de prendre son traitement à temps, à savoir en 4 heures 30 minutes », a-t-il expliqué. C'est le moment de créer cette unité pluridisciplinaire (neurologie, radiologie, cardiologie), selon lui. « De 2011 à 2015, 873 malades âgés en moyenne entre 65 et 66 ans ont été hospitalisés pour cause d'AVC. Le point noir, c'est qu'ils n'ont pas consulté un médecin à temps », a fait savoir le Pr Salmi. Les facteurs de risque de l'AVC sont le diabète, l'hypertension artérielle et l'obésité. Actuellement, il n'existe qu'une unité au CHU de Blida, fera-t-il savoir. Pour Dr Cherchar du service cardiologie, « la faculté de médecine doit jouer son rôle, car pour se former, les étudiants et les médecins doivent passer par la simulation de haute fidélité afin d'avoir les bons réflexes et pouvoir prendre en charge les malades de manière efficace. Cette simulation permet de réduire les erreurs médicales », a-t-il indiqué.




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