Algérie

Pour une loi sur le bannissement politique des partisans du régime algérien et du Hezbollah


?'Le peuple donne sa faveur, jamais sa confiance ?'RivarolEn prévision du renouvellement de la moitié du ?'Conseil de la nation et de l'élection présidentielle de 2019, chaque parti politique s'engage pour la construction d'un front populaire solide devant renforcer l'unité nationale, en vue de relever les défis auxquels fait face l'Algérie. Cependant, plusieurs questions méritent d'être soulevées.
Comment le peuple peut-il dans le cadre politique actuel, produire ses propres réponses et mettre en œuvre sa volonté ' Comment créer les conditions politiques les plus favorables pour construire une nouvelle république ' Comment réhabiliter la fonction de l'Etat ' Quel avenir politique pour le pays ' Comment incarner la volonté du changement dans les faits ' Quelle stratégie politique pour étendre l'adhésion des citoyens aux élections '
Le principal défi à relever pour les partis politiques d'opposition est de résorber l'abstention et le vote blanc, tout en 'uvrant au renouvellement de la classe politique, appelée à tenir un débat sur le chantier constitutionnel. Or, force est de reconnaitre, qu'en dépit des critiques et des propositions formulées par des partis politiques d'opposition, ces derniers n'ont pas réussi à adopter une approche unifiée pour consacrer le principe de l'alternance.
Face à l'impasse politique qui perdure dans le pays, proposer une loi relative au bannissement politique des membres du régime algérien permettra d'introduire un nouvel ancrage juridique. Dans le cadre de la préparation d'une éventuelle transition démocratique, le programme politique de l'opposition unifiée devra mettre en exergue l'intérêt de proposer une loi sur l'exclusion des partisans du régime de la scène politique, afin de relancer la mobilisation électorale.
Cette loi assoit le principe d'équité orienté par une transition démocratique consolidée et incitera les citoyens à participer à la gestion des affaires publiques. L'exclusion politique des hauts responsables et de toutes les personnalités qui ont occupé une fonction politique, au sein des instances de l'Etat durant la période de transition (1992-1997) , permettra de réduire l'ampleur de signes telles la trahison politique : phénomène aux conséquences multiples qui ne cesse de décrédibiliser la démarche d'une partie de l'opposition, car l'impact d'un candidat à une élection (locale, législative, présidentielle) reste tributaire de son parcours politique. En outre, cette loi vise à empêcher les membres du régime de mener des activités administratives et politiques et de détenir des postes à responsabilités dans les ministères. De mon point de vue, suggérer la constitutionnalisation de la loi sur le bannissement politique des membres du régime algérien est le marqueur fondamental qui dominera la scène politique.
A cet effet, la classe politique d'opposition doit réitérer son engagement en faveur d'une réinvention de la politique. De plus, les intérêts politiciens de certains partis politiques d'opposition entravent le règlement de la question relative à la démocratie : la piètre qualité des travaux de l'Instance de concertation et de suivi de l'opposition (ICSO) en est le témoignage.
Dans le même sillage, l'adhésion d'une partie du peuple algérien aux thèses du Hezbollah expose l'Algérie à des menaces sécuritaires qui s'accumulent. Les pseudos analystes politiques et les militants algériens scandant des slogans de solidarité avec le régime tyrannique d'Al Assad et l'organisation terroriste Hezbollah, portent atteinte aux symboles de la révolution démocratique syrienne. Depuis son déclenchement en 2011, la révolution syrienne représente une référence sur le plan culturel arabe et une source d'inspiration intarissable pour une partie du peuple algérien. Dans le même ordre d'idées, la meilleure réponse à donner à ceux qui entretiennent des relations avec les médias pro-Hassan Nassrallah est l'exclusion du champ politique algérien. Le soutien aux révolutionnaires syriens est dans l'intérêt des opposants au régime algérien : une partie de l'avenir du régime politique algérien se joue en Syrie et le maintien du régime algérien dans l'axe irano-syrien hypothèque la stabilité du pays.
Ainsi, la dynamique de mutation que connait le pays et les enjeux y découlant ne peuvent être surmontés, qu'à travers la participation de tous les citoyens dans un projet politique innovant. La crise politique qui paralyse la nation est une occasion pour débattre de ce sujet, afin de bâtir l'avenir du pays sur la promotion d'un système démocratique. La route est longue et divers écueils constituent une chaine pour l'opposition, qui est appelée à forger un nouveau concept de la démocratie.
Benteboula Mohamed-Salah .Géographe
Auteur du livre ?'La diplomatie algérienne à deux têtes ?' Editions Amazon
[email protected]
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