Pour une justice autonome

Le porte-parole du Mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Ghares, a proposé à propos des dossiers de corruption dévoilés ces derniers temps, le fondement d'une justice de transition autonome basée sur la vérité et la réparation pour le traitement de ces dossières afin bien sur «de mettre l'Algérie au niveau d'un vrai système démocratique».Ghares a précisé, lors d'un forum tenu hier au quotidien «Courrier d'Algérie», concernant l'utilisation du terme corruption quand on parle de la situation politique et économique en l'Algérie, que dans ce cas-là «la corruption n'est qu'un symptôme d'une maladie profonde qui s'appelle un système économique fondé sur une logique de l'import import au lieu de la production». Intervenant sur la situation politique actuelle en Algérie, il a observé que l'Algérie passe par une période important et singulière, là où «on voit la résistance est faite par le gouvernement bien que avant elle était faite par les opposants voire le peuple». «Le souci démocratique est devenu le sujet principal au sein de la société algérienne», a-t-il ajouté, en comparant le mouvement populaire actuelle des derniers évènements dans les pays arabe et celle de la décennie noire en Algérie. Il a assuré, de surcroît, que c'est une question du temps pour arriver à un changement radicale, ajoutant que Le mouvement populaire n'est pas une révolte «à cause de la faim» comme disent certaines personnes mais une conscience politique de cette génération qualifiée de maturité et de conscience». A propos du retard accusé de la part de certains acteurs de l'opposition et la classe politique, par rapport à la dynamique du peuple, pour donner leur réaction sur le mouvement, l'invité a ajouté que «dans le système politique actuel on ne peut parler de l'opposition que dans le cas où il y a une vrai démocratie», autrement dit l'opposition ne peut être fonctionnée que dans un système démocratique. Par ailleurs, il a révélé de plus que dans la scène politique, Il y avait d'un côté une partie qui joue à l'opposition et une autre qui fait dans la résistance, en ajoutant dans ce sens que la fonction principale des partis politiques est de proposer des solutions afin de répondre aux revendications du peuple et non pas de les guider. Par ailleurs le porte-parole observe que les derniers changements ayant eu lieu au sein de la scène politique sont les effets de la résistance populaire et non pas grâce aux interventions voire instructions faites par Gaïd Salah, en ajoutant que ce dernier n'a fait que réagir à propos des revendications du peuple.