Pour une fois !

C'est probablement la première fois que l'Algérie officielle ose narguer le Qatar. Après avoir privilégié Qatar Steel et Qatar Mining dans la réalisation du complexe sidérurgique de Bellara aux dépens de groupes internationaux plus compétents, voire même d'entreprises algériennes, voilà que l'Algérie se rend à l'évidence que les investissements du petit émirat du Golfe ne sont pas aussi fiables qu'on le prétend. Preuve en est, Doha a décidé de réduire ses investissements à l'étranger et, du coup, l'Algérie pourrait être la première victime de cette nouvelle orientation économique.Mais la question qui se pose est de savoir pourquoi le Qatar a bénéficié des bonnes grâces du gouvernement algérien, même si politiquement et médiatiquement, Al-Jazeera n'a jamais cessé ses attaques contre la stabilité du pays avant, pendant et après le Printemps arabe ' Voulait-on acheter son silence ou l'amener à être plus conciliant avec l'Algérie ' Les questions se posent. Car, quand bien même c'était le cas, et c'est de bonne guerre, la position officielle de Doha vis-à-vis de l'Algérie, y compris dans les négociations sur la crise syrienne, n'a pas changé d'un iota. Pis, les menaces quant à une prochaine déstabilisation du pays se font toujours entendre à partir de cet émirat.Le Qatar sait où investir. Il le fait bien en France, en Grande-Bretagne, en Grèce, en Ukraine, en Espagne, en Italie, en Belgique et en Hollande. Bien sûr, la crise financière aidant, l'Europe, si fière de sa culture judéo-chrétienne, ferme les yeux sur l'avancée des entrepreneurs qataris qui profitent des circonstances pour investir dans des systèmes économiques bien organisés et hautement performants en termes de savoir-faire.Du coup, c'est la politique arabe de l'Algérie qui semble subir un sérieux revers. La solidarité arabe, qui ne s'est jamais manifestée au moment où le pays luttait seul contre le terrorisme, demeure d'une cohérence infaillible. À part la chasse à l'outarde, les monarchies du Golfe ne sont intéressées que par un seul investissement : financer les mouvements les plus extrémistes dans le monde arabe, afin de pouvoir instaurer des monarchies islamistes, sous l'?il bien veillant du grand protecteur.NomAdresse email