Algérie

«Pour une deuxième République»



«Pour une deuxième République»
Un vent nouveau est-il en train de souffler sur la vie politique dans le pays ' On la croyait définitivement figée vu la domination des deux ou trois partis qui se partageaient le gâteau et la cerise !
Convaincu que l'avenir de la population algérienne passe par le seul affrontement d'édile et de programme, et non de classes ' ce qui justifie la supériorité de la démocratie en ces temps de malaise social ', le parti Nouvelle génération libre (NGL, ou en arabe Jil jadid el-hor), une formation politique qui veut s'inscrire dans la durée, se veut être une nouvelle force politique. La réunion qui s'est tenue samedi dernier près de la «smala» volante de l'Emir Abdelkader, sise à Sidi-Kada (Mascara), a été interprétée par les divers observateurs comme ayant une double portée historique et politique. Le premier secrétaire du bureau de wilaya et membre fondateur, M. Amriche Ahmed, au cours de cette prise de contact avec les militants venant de plus de dix communes, bravant le froid et la neige, dira en ces termes : «La crise combinée et généralisée replace le débat à son véritable niveau, posant en même temps la question des formes d'organisation et des stratégies en lien avec la question du projet de rupture avec des partis qui ne proposent rien du tout. Cette crise est donc profondément politique ! L'espoir est que tout le monde a aujourd'hui conscience du péril qu'il y a en la demeure. Il est grand temps de prendre sa résolution et d'agir avec la détermination pour la sauvegarde et la consolidation de notre Etat dont la pérennité est antinomique des pratiques régionalistes, tribales et autres dérives despotiques ambiantes.» Dans la foulée, M. Amriche Ahmed a, au cours de ces déclarations de politique générale, souligné que Nouvelle génération libre, un parti qui veut rassembler toutes celles et tous ceux qui recherchent une autre façon de conduire la nation algérienne avec des valeurs sûres et universelles. «Notre parti a été conçu pour l'ensemble des citoyens et citoyennes avides de liberté et de justice, du sud au nord et d'est en ouest, sans exclusive.» Kadi Djamel, membre fondateur et deuxième secrétaire du bureau de wilaya de Mascara, rencontré en marge de cette importante veillée d'armes, développe sa thèse en ces termes : «Les militants de notre parti qui sont présents au Minaret à Sidi-Kada et Mascara, pour élire au suffrage universel quelques vingt délégués, ne sont pas poussés par le gain facile, par un matérialisme éhonté ou par l'ambition de paraître. Aussi, nous refusons dans nos rangs des individus dont les mains sont souillées par l'exercice de la politique politicienne, et qui seront toujours considérés comme étant des personæ non gratæ !» Ils sont quelque six mille militants qui ont adhéré à cette nouvelle idée, qui a fait son chemin en un temps record pour un nouveau parti ; la plupart de ces adhérents sont de jeunes diplômés ayant des bagages intellectuels à la hauteur d'une nouvelle génération qui aspire à la liberté. Ils sont étudiants, fonctionnaires, fellahs, chômeurs, des deux sexes d'ailleurs, et la proportion a été respectée par le parti au niveau de la wilaya, où la majorité est entrée par conviction pour un nécessaire changement. Nouvelle génération libre , présent dans environ 38 communes sur les 47 que compte la wilaya de Mascara, a vu au cours de cette journée glaciale plus de trois cents militants se déplacer entre Sidi-Kada (le Minaret) et l'Hôtel (Kadi), à Mascara, pour élire les délégués qui prendront part au conseil national qui se tiendra dans la wilaya de Mascara. M. Kadi Djamel nous assurera : «Les vingt délégués, qui seront envoyées au congrès, comme vous le constatez, sont élus par voie démocratique. Chacun agit et s'exprime en son sein librement.» Pour rappel, le PNGL compte environ cent cinquante six membres fondateurs répartis à travers les quarante-huit wilayas et qui seront présents lors de cet important rassemblement de ce nouveau parti. Contacté par téléphone, le secrétaire général du parti, M. Touhami Abdelghani, a déclaré au sujet du prochain conseil national qui se tiendra les 17 et le 18 du mois en cours à Sidi-Bouhanifia, dans la wilaya de Mascara, que quelque cinq cents congressistes prendront part à cette «première» du genre dans la wilaya. En fin politicien, il nous apprendra que «nous avons choisi la wilaya de Mascara, la ville natale de l'Emir Abdelkader, père fondateur de l'Etat moderne, et dont le but était d'unifier les tribus, car la victoire se trouve dans l'unité. Nous avons donc proposé un projet civilisationel, plus que politique, et ce congrès national qui sera initié dans la daïra de Sidi-Bouhanifia, à quelques kilomètres d'El-Gueitna, lieu de naissance de l'Emir Abdelkader, nous permettra de déclarer notre allégeance à une deuxième République, après cinquante années d'indépendance !»


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