Prendre la réalité politique, économique et sociale de la crise actuelle et ses conséquences, c'est avant tout, par-delà les divergences idéologiques et politiques, le recours à la suggestion d'une solution en dehors d'un consensus national. Elle doit être fermement rejetée, quelle que soit la partie émettrice. Seule l'amorce d'un dialogue national sans exclusive, auquel participeraient, par-delà la diversité de leurs points de vue, l'ensemble des énergies algériennes. Dans cette perspective, et dans le contexte de pagaille politique actuelle, l'organisation d'une Conférence nationale revêt une portée significative puisqu'elle sera habilitée à diagnostiquer tout le mal politique qui malheureusement est en train de prendre la forme d'une contagion dangereuse sur tous les fronts ; une contagion qui peut paraître d'autant plus irresponsable que l'Algérie n'est pas à l'abri d'une dérive aventuriste, qu'elle paraît en danger au point de poser un autre problème national de plus et qu'elle commence à traverser une phase de stagnation économique persistance. La croissance du pays est de plus en plus négative et tandis que les prix montent en flèche, c'est toute l'activité économique et industrielle qui est grippée, l'embauche est également gelée. Dans ces conditions, le citoyen paraît bien las. Il ne voit plus qu'issues bloquées et de vastes polémiques surtout en ce qui concerne la solution à la présente crise. Un rythme épuisant qui prend de l'ampleur mais qui doit poser de nouveaux impératifs. En effet, le moment est propice pour faire avancer des arguments nouveaux puissants, l'échange et le rapprochement des suggestions, les compromis peaufinés, les réticences discutées et les obstacles franchis afin de balayer les arguties de ceux qui veulent nuancer encore.Mieux, le Haut Commandement de l'ANP par la voix officielle du vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah a toujours éclairci ces préalables afin de ramener tout le monde à la raison et aux intérêts suprême de la Nation. A ce propos, de nombreux observateurs ont mis en relief le fait que, dans la question de la crise actuelle et au regard des multiples solutions avancées ici et là sans qu'elles soient unanimes pour la sortie de crise, une synthèse générale utile est nécessaire, l'engagement et la position de l'Armée est des plus honorables. L'ANP ne soutient-elle pas les revendications du peuple pour le changement, la stricte application des articles 7et 8 de la loi fondamentale du pays, le jugement des prédateurs, l'instauration d'un Etat de droit, et ne plaide-t-elle pas pour une solution négociée à la crise dans le strict respect de la Constitution'
Là encore, toute la chance est laissée aux partisans du changement dans une entreprise de stabilité du pays. Ce sentiment national prédomine, au point que certains sont visiblement mal à l'aise que d'autres se montraient sarcastiques, tandis que les friands de la population se réjouissaient. D'ailleurs, une préoccupation à même d'apaiser une telle crise grâce à un plan de dialogue précis et réalisable dévoilant la détermination des décideurs politiques actuels de montrer au monde le souci à la fois de combattre les desseins et la stratégie des ennemis de la Patrie et d'accompagner le peuple algérien à régler les problèmes du pays et ceux de la crise actuelle grâce à la démocratie. C'est-là l'enjeu véritable.
La conclusion est sans appel ; toute solution à la crise pour valoriser les revendications populaires et faire face aux man?uvres et autres agitations doit inclure si on la veut cohérente et aller dans le fond de la question, l'élimination des obstacles au dialogue et le transfert du reste à la souveraineté du peuple. Face aux atermoiements du monde politique, du monde social, le code de conduite devant régir la maîtrise de la présente situation ne sera qu'un moyen consensuel qui ne bouleversera pas la voie à la prochaine élection présidentielle.
La priorité pose l'enjeu véritable : le fond du problème réside donc dans les mesures à prendre en commun par tous et qui veulent adopter à un moment de la crise dans l'orientation politique future et le caractère de son développement économique et social et par conséquent dans les décisions de ceux qui prendront part à la Conférence nationale annoncée pour l'adoption de mesures et de solutions nécessaires aux intérêts du pays et de la population.
Si cela se produisait demain, comme le pensent les décideurs du moment, tout le reste deviendrait facilement négociable et la fin de la crise serait une question de jours. Et comme souligné récemment par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah : " le devoir de tout un chacun est d'apporter une contribution positive et efficace pour surmonter les difficultés qui se posent au pays ".
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Posté Le : 03/06/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B C
Source : www.lemaghrebdz.com