Algérie

Pour une commission de suivi des projets



Lors des débats autour du plan d'action du gouvernement qui se sont poursuivis, hier mercredi dans leur troisième jour, des députés ont fait le plaidoyer pour une commission ministérielle chargée du suivi de la mise en ?uvre de ce plan qui, n'ont-ils pas cessé de le ressasser, pèche par un manque de quantification des projets et des délais de leurs réalisations.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ils étaient presque unanimes, les députés, avant-hier après-midi et hier mercredi dans la matinée, à mettre le doigt sur la problématique de la confiance qu'il faudra à tout prix rétablir entre le citoyen et les institutions, faute de quoi, affirment-ils, tout programme aussi ambitieux que celui que vient de présenter le Premier ministre et ministre des Finances, n'est pas certain d'avoir ses effets sur les populations.
Un plan d'action qui, par ailleurs, pèche, comme ne cessent de le soulever les députés, par un manque de chiffres en matière de quantification des projets et des délais de leurs réalisations ou encore le fait qu'aucune référence sur les sources de financement de ces projets n'est relevée. Ce pourquoi, d'ailleurs, leur plaidoyer pour la mise en place d'une commission d'inspection ministérielle chargée du suivi de la mise en ?uvre dudit plan d'action à l'effet, expliquent-ils, de faire l'économie des fléaux du «laisser-aller» et de «l'arrêt des projets».
C'est ainsi qu'un député du front el Moustakbal a invité le gouvernement à «divorcer» d'avec les pratiques anciennes à l'origine, selon lui, de cette terrible perte de confiance du citoyen en les institutions de l'Etat. Entre autres pratiques néfastes, «les arrêts subits des projets non sans enveloppes financières affectées et des permis de réalisation», regrette-t-il.
Pour lui, le gouvernement «doit veiller à l'application de son plan sur le terrain en définissant les délais», plaidant dans la foulée, pour «la mise sur pied d'une commission d'inspection ministérielle composée de cadres compétents et chargée de mettre en ?uvre ce plan à même de répondre aux aspirations du peuple et rétablir sa confiance en l'Etat». Autre intervention mais similaire préoccupation, celle liée à la «non-application des précédents plans du gouvernement sur le terrain, entraînant la perte de la crédibilité de l'Etat devant le citoyen qui attend la réalisation de plusieurs projets qui puissent améliorer sa vie», comme le souligne un autre député du FLN. Et d'appeler, à son tour, à une «commission chargée du suivi de la mise en ?uvre du plan afin d'éviter les anciennes pratiques qui avaient des incidences négatives sur la vie publique».
Un autre député a mis, pour sa part, l'accent sur la nécessité d'une répartition équitable des projets selon les urgences de chaque région du pays et des priorités exprimées par leurs habitants.
Autre sujet évoqué par un député du Mouvement de la société pour la paix, Abdallah Harchaoua, la réouverture du dossier de la retraite dans le sens, selon lui, de permettre aux fonctionnaires et autres travailleurs ayant cumulé 32 ans et plus de service à pouvoir partir à la retraite avant l'âge légal y afférent. Il s'est également fait le défenseur des enseignants contractuels qu'il faudra, a-t-il estimé, confirmer dans leurs postes et ne pas se contenter de solliciter leurs services au besoin.
Un autre député du même parti s'est interrogé sur la capacité du nouveau gouvernement à honorer les nombreux engagements du président de la République encore en attente de concrétisation alors que celui-ci a déjà consommé deux ans de son mandat présidentiel.
Il faut préciser que les préoccupations locales ont prédominé, encore hier mercredi, dans les interventions des députés comme fut le cas lors des deux premiers jours.
Aussi, cette plénière de l'Assemblée populaire nationale a été caractérisée, comme au second jour, par une assistance clairsemée avec peu de députés présents à ces débats.
Des débats qui devraient être clôturés, hier soir avec les derniers intervenants sur la longue liste riche de 312 députés, avec pour ce jeudi, les réponses du Premier ministre et ministre des Finances aux préoccupations et autres remarques exprimées par les députés et, enfin, la séance du vote.
M. K.


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