Algérie

«Pour une baisse du taux d'intérêt bancaire au profit des entreprises»



Dans le sillage de la Conférence nationale pour la relance socio-économique débutée hier à Alger, réunissant le gouvernement et ses partenaires socio-économiques, le SG de l'UGTA s'est prononcé sur les défis économiques de l'Algérie, basés sur la création de richesses et sur la valeur ajoutée. A cette occasion, il a fait l'état des lieux de la situation économique nationale et a, en même temps, dévoilé les propositions de la centrale syndicale.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - S'exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 1, Salim Lebatcha considère d'abord que l'événement national réunissant les opérateurs économiques, le gouvernement et les syndicats autour du «plan de relance pour une économie nouvelle», sous la présidence du chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune, revêt un cachet social «particulier », et de ce fait, il fait savoir que la centrale syndicale s'est préparée pour ce rendez-vous « majeur». Il fait savoir que les travaux préparatifs de l'UGTA ont privilégié, en premier lieu, la réflexion sur le diagnostic de la situation économique qui prévaut, qu'il considère d'ailleurs comme étant un fait majeur puisqu'il permet de déboucher sur des résultats «probants», insistant sur les impératifs de «création de richesses et de valeur ajoutée», dans le cadre de la relance économique. La finalité de cette relance, explique-t-il, repose en fait sur les voies et moyens de se débarrasser avant tout de «l'économie rentière», basée sur les ressources des hydrocarbures.
S'agissant du diagnostic établi par l'UGTA, Lebatcha explique que « nous avons 'uvré à traduire une réalité économique et sociale palpable en feuille de route de sortie de crise ». Plus explicitement, il dira que le fait de se concentrer sur le prix du baril du pétrole a, depuis toujours, donné l'impression que l'Algérie ne dispose de richesses autres que les hydrocarbures. À ce sujet, il déclare que les travaux de la centrale syndicale étaient axés essentiellement sur «le comment créer de la valeur ajoutée» à l'économie nationale, comme étant un gage pour la relance économique, basée sur l'amélioration de la production nationale et en même temps sur la qualité. Parmi les sujets traités par l'UGTA, Labatcha cite la revendication d'une baisse du taux d'intérêt bancaire au profit des entreprises économiques nationales, ainsi que la numérisation de l'administration afin, dit-il, d'alléger toutes les contraintes liées à l'investissement.
Revenant à l'élaboration des propositions syndicales pour la relance économique, le SG de l'UGTA affirme qu'elles émanent toutes de la base. Ajoutant que depuis l'appel au changement du Hirak du 22 février 2019, ceci s'est répercuté positivement sur la perception de l'action syndicale dans le cadre de la nouvelle politique d'une Algérie nouvelle, basée sur des «institutions stables, orientées vers l'amélioration de la situation économique et sociale de l'Algérie».
Dans ce sens, il affirme que la stabilité de la gestion des affaires politiques confère, à son sens «plus de libertés» et «plus d'initiatives». Il saisit l'occasion pour s'attaquer aux anciennes pratiques d'«allégeance» au régime en place qui ont, à son sens, depuis toujours, freiné l'action syndicale de l'UGTA et l'ont empêchée de participer aux changements. Ce qui le conduit enfin à souligner l'importance de l'indépendance de l'UGTA, assurant au passage que depuis l'enclenchement de l'ère de l'Algérie nouvelle, toutes les décisions de la centrale syndicale émanent désormais de la base du syndicat des travailleurs.
A. B.


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