Algérie

Pour une autre vision algéroise



Pour une autre vision algéroise
Il est sûr qu'un Etat digne de ce nom ne saurait occulter les tristes réalités sociales de ses concitoyens ainsi que les épiphénomènes de tous ordres caractérisant notre environnement social, économique et partant politico-culturel. Il faut accepter les mesures sévères qui devraient mettre fin à l'anarchie urbaine dont il faut dire qu'elle a servi et continue de servir tous ces criminels que l'on qualifie pompeusement de terroristes. De fait, aujourd'hui, à Alger comme au niveau de l'ensemble du pays s'imposent en urgence des réponses positives aux questions d'urbanisme dont l'acuité est pour le moins dramatique... Dans quel état sont nos villes et que seront-elles dans cinq ou dix ans, alors que déjà surpeuplées et que leur extension pour la plupart a dépassé les limites requises par leur situation géographique et administrative '! Alger en est le reflet-réponse. De plus, d'un point de vue politique et sur fond de multipartisme, il est clair que l'intérêt de la ville d'Alger doit dépasser les querelles et compétitions partisanes telles que pouvant apparaître entre les élus des différents arrondissements de la capitale. Alors que nous nous dirigeons à grands pas vers de nouvelles élections communales, il serait bon, d'ores et déjà, il serait utile et nécessaire de déterminer une toute nouvelle méthode devant régir les rapports entre les futurs élus, hors leur tendance ou appartenance politique respective. Pour aussi évidente et politique qu'elle soit, la question mérite que l'on s'y arrête car c'est toute la conception organisationnelle de la première ville d'Algérie qui va en défendre...Une conception au présent et au futur !En tout cela, de se demander qui l'emportera, de l'élu politique, soucieux de préserver et de renouveler son mandat pour le plus grand profit de son parti, ou l'autorité gouvernementale spécialiste ou devant se spécialiser en vue de remodeler la capitale et la hisser au rang qui doit être le sien '! Et, là de se demander si le code communal est réellement adapté ou adaptable aux nouvelles donnes démographiques caractérisant Alger et également aux donnes politiques issues du libéralisme politique maintenant consacré ' Partant, les enjeux politiques, économiques et sociaux sous-tendus par ces deux questions ne sont pas des moindres ! S'agissant de revoir Alger dans le fond mais également dans son futur, la première question venant à se poser est celle des moyens à dégager sur le plan financier pour entreprendre une réorganisation générale de la gestion de la première ville du pays. Alors qu'est censé avoir pris fin le temps de l'Etat providence, cette question des moyens financiers nécessaires à la gestion à la modernisation et au développement d'une ville encore plus d'une capitale, remet en cause toute l'organisation communale telle que connue à ce jour. Cela revient à établir que de quelque importance qu'elles soient, les villes vont devoir trouver nécessairement et à terme leurs propres sources de financement outre les allocations qu'elles reçoivent au titre du budget de l'Etat. Ne s'agissant pas là d'une vision visant à une démarche accompagnant la gestion des communes dirigée, tour à tour, par des élus devant se montrer toujours plus efficaces audacieux et innovateurs. Oui, c'est en elles-mêmes que les communes composant la capitale, doivent et devront trouver leurs ressources essentielles, celles tirées notamment des activités commerciales et des retombées industrielles. Et de ce seul point de vue, Alger doit réapprendre à compter avec toutes les activités la caractérisant devant les préserver et les développer dans un sens d'intérêt général.




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