La société algérienne de l'information, en gestation, donne à voir des signes d'une large prise de conscience de la nécessité, pour la société algérienne, de bien négocier les virages numériques en perspective pour l'édification d'une société et d'une économie de la connaissance. Toutes les branches d'activités sont requises, avec des niveaux d'implication et des calendriers d'exigences certes différents, pour envisager l'avenir en numérique et en sécurité. Pour nécessaire que soit la généralisation de l'usage des nouvelles technologies, son rythme de développement doit être sous-tendu par une démarche cohérente et coordonnée. Profitant de la tenue de l'exposition « Mémoire et réalisations » du secteur de la communication organisée dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de l'indépendance nationale, nous apprend l'APS, des responsables de médias algériens se sont rencontrés pour dire leurs attentes et leurs soucis quant à une intégration progressive et pertinente du nouveau mode de la technologie numérique. Cela est allé de l'agence télégraphique nationale APS en redéploiement vers les technologies audiovisuelles, à la Télévision nationale en quête de modernisation et de numérisation de toute la chaîne d'équipements, en passant par les historiques titres El Moudjahid et Echaâb, dont les deux patronnes ont décliné les stratégies pour les mettre « au niveau des mutations que connaît le secteur de l'information ». A Oran, en ce premier jour de juillet, le Laboratoire de modélisation et d'optimisation des systèmes industriels (Lamosi) de la Faculté des sciences de l'Université des sciences et technologies d'Oran, a invité, selon une dépêche de l'APS, différents laboratoires de recherche du pays pour examiner les conditions de restitution d'un « éclairage scientifique, professionnel et associatif à la question des TIC, jugée fondamentale pour l'avenir de nos sociétés ». Quelques jours auparavant, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière organisait une journée de restitution de l'état d'avancement d'un projet d'informatisation du secteur de la santé, initié avec l'Union européenne. L'expert en systèmes d'information, Richard Larrue, présent à cette rencontre, a indiqué, selon l'APS, que les informations à intégrer dans ce système d'information se constitueront de « renseignements liés aux malades, le nombre de patients traités par période, les maladies recensées, les ressources humaines dans les établissements et le patrimoine médical... ». Le journaliste de l'APS, qui a couvert l'événement, estime que par ce système, le secteur de la santé publique sera en mesure « de mettre en place une veille sanitaire au niveau de la tutelle et d'établir un plan de gestion à même de relever les carences du secteur de la santé et de proposer des solutions. » En fin de semaine écoulée, le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication réunissait experts et fonctionnaires autour de la thématique des « moyens de lutte contre la cybercriminalité » et des modalités de définition « d'une stratégie nationale visant à renforcer les systèmes de protection informatique ». Une occasion pour le ministre du secteur, Moussa Benhamadi, de mettre en avant un projet de création d'une entité dédiée à la protection des systèmes informatiques. « Un groupe de travail a commencé à réfléchir à la mise en place d'un système national pour la protection de tous les systèmes d'information et à la création d'une agence chargée de la sécurité de ces systèmes », a fait savoir M. Benhamadi selon l'APS qui poursuit, toujours selon le ministre : « Un autre groupe de travail, installé au niveau de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), travaille actuellement sur ce qui est appelé autorité racine en matière de certification électronique pour permettre le lancement du e-commerce. » A travers ces quelques événements organisés autour de la question des nouvelles technologies, se profilent les éléments d'une démarche innovante, qui ne demandent qu'à être intégrés dans une dynamique d'innovation basée sur le fameux schéma de la « triple hélice » : pouvoirs publics, université, entreprise.
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Posté Le : 06/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachid Moussa
Source : www.horizons-dz.com