Algérie

Pour un total déverrouillage Champ médiatique


De nombreux confrères peinent à décrocher le quitus pour lancer leur journal, à l'instar de Arezki Aït Larbi qui attend son agrément depuis 2005 pour publier un hebdomadaire.
C'est un fait : de plus en plus de confrères réinventent «l'aventure intellectuelle» pour créer leurs propres journaux et c'est forcément une bonne nouvelle. Dernier canard en date : Reporters, disponible dans les kiosques depuis le 1er novembre. D'autres publications ont vu le jour ces derniers mois, à l'image de Mon Journal de Hicham Aboud ou encore El Mihwar El Yaoumi de Nadir Bensba, pour ne citer que les quotidiens généralistes. Cette «embellie» ne devrait cependant pas nous faire oublier combien le chemin a été difficile et ardu et que d'autres confrères peinent, aujourd'hui encore, à décrocher le fameux sésame pour lancer leurs journaux, à l'instar de Arezki Aït Larbi qui attend son agrément depuis 2005 pour le lancement d'un hebdomadaire.
Si la presse écrite connaît un foisonnement de titres exceptionnel, le champ médiatique se trouve bousculé depuis quelques mois, de surcroît, par l'émergence d'un certain nombre de chaînes privées (El Dajzaïria, Echourouk TV, Ennahar TV), la dernière en date étant Numidia News. Alors que le gros de la profession préférait s'investir dans la presse écrite, de plus en plus de journalistes se dirigent désormais vers les nouvelles chaînes de télé à la faveur de la «semi-ouverture» du secteur audiovisuel. Et d'aucuns songent déjà à créer leurs propres sociétés de production pour répondre aux besoins en contenus de ces nouveaux médias. Alimenter quotidiennement ces chaînes en talk-shows, magazines, sitcoms et autres émissions de jeux est un défi auquel seront très vite confrontées les concurrentes de l'ENTV et cela implique un savoir-faire et surtout des coûts rédhibitoires que ces nouvelles chaînes ne peuvent supporter tant qu'elles ne peuvent pas travailler dans un cadre juridique clair.
Enfin, force est de constater que la presse radiophonique est celle qui peine le plus à décoller.
Hormis l'expérience de Radio Dzaïr, cette pionnière en ligne, il n'y a pas encore l'équivalent des chaînes TV privées dans le secteur radiophonique. Sans doute l'absence de dispositif législatif expliquerait-elle dans une large mesure la réticence des confrères et des investisseurs à se lancer dans ce genre d'aventure. Aussi, la promulgation de la nouvelle loi sur l'audiovisuel ainsi que celle devant régir le marché publicitaire se fait sentir avec insistance.
Il y a fort à parier qu'à l'horizon 2014, ce paysage médiatique «new look» sera fin prêt en prévision de la prochaine présidentielle. Reste à espérer que le «déverrouillage», dont ces frémissements sont les suaves prémices, ne soit pas de la poudre aux yeux et qu'il soit animé par une réelle volonté politique de «changer d'ère».
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