Algérie

POUR UN SPÉCIALISTE DE L'INSTITUT PASTEUR



POUR UN SPÉCIALISTE DE L'INSTITUT PASTEUR
« Le cas malien d'Ebola est préoccupant du fait que ce pays est limitrophe avec l'Algérie» , a déclaré hier le docteur Derrar de l'institut Pasteur d'Algérie. Il animait une conférence au profit des équipes opérationnelles de la Protection civile. Il dira, à cet effet, qu'il ne s'agit pas d'être défaitiste mais réaliste sachant qu'un cas peut être à l'origine d'une épidémie. Pour le spécialiste, les éventuels intervenants, comme la Protection civile devraient être prêts à réagir devant un éventuel cas contaminé par Ebola.F.-Zohra B. - Alger (Le Soir)«Il n'y a pas de risque zéro et il ne serait pas étonnant de trouver des cas d'Ebola en Algérie. Il y en a bien eu en Espagne et aux Etats-Unis d'Amérique», a assuré le docteur. Il dira aussi que la restriction des voyages ne fera que retarder l'échéance. Pour le spécialiste, les cas enregistrés actuellement dans trois pays africains sont plus nombreux que tous ceux recensés au cours des dernières épidémies. Pour l'intervenant, la Protection civile devrait être sollicitée pour transporter d'éventuels cas suspects et les équipes doivent donc être prêtes pour faire face à ce genre de situation particulière et préparer des équipes «Ebola».Le spécialiste dira aussi que le grand espoir reste le vaccin dont le projet avance bien et qui sera disponible aux mois de janvier et de février prochains, selon le docteur Derrar.La conférence organisée hier au profit de la Protection civile vise, selon ses initiateurs, à familiariser les personnels sur cette maladie grave, sa virologie et le dispositif mis en place.Selon les intervenants et si l'Algérie n'était pas forcément concernée, les mouvements de populations importants dans la région et le cas signalé au Mali, la prudence reste de mise. Il s'agira ainsi de sensibiliser les équipes d'intervention et de prendre les mesures qu'il est nécessaire d'adopter devant un cas suspect d'Ebola, ainsi que de renforcer le dispositif mis en place. Pour sa part, le docteur Derrar dira qu'Ebola représente une urgence de santé publique de portée internationale, selon les déclarations de l'Organisation mondiale de la santé. Il mettra l'accent dans son intervention sur le fait que lors du début de l'épidémie, il s'est passé trois mois avant que la maladie ne soit déclarée. «C'est beaucoup pour un virus à transmission interhumaine» a commenté le spécialiste. Il mettra l'accent sur le fait que le cas malien, la petite fille de deux ans, reste préoccupant, ce pays ayant des frontières directes avec l'Algérie.«Le cas a traversé tout le Mali venant de Guinée pour arriver au Sud. Ceci sachant qu'un cas peut être a l'origine d'une épidémie», a déclaré le spécialiste. Il précisera aussi que la touche dite Zaïre est la plus dangereuse et c'est celle qui sévit actuellement. Il rappellera aussi que le rythme de transmission interhumaine est rapide.«Il est nécessaire de surveiller les cas secondaires ainsi et à titre d'exemple, sur 20 cas en Guinée il a fallu surveiller 900 cas», a précisé le docteur Derrar.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)