Algérie

Pour un nouveau paradigme économique basé sur la création de la richesse



Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune est devant un chantier ouvert et un défi majeur qui est la construction de la nouvelle Algérie. Ce chantier nécessite l'implication de tous les Algériens, en dehors de tous discours progressistes et régionalistes. Selon l'expert en économie, Mustapha Mekidèche, la mise en place du comité d'experts, chargé de l'élaboration de propositions sur la révision de la Constitution, «est une première étape vers la construction d'une nouvelle République, notamment avec un nouveau paradigme économique».«La construction institutionnelle est un exercice complexe qui doit être inclusif», a-t-il poursuivi. Lors de son intervention hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, M. Mekidèche a indiqué que les acteurs de la «deuxième République», doivent s'atteler à intégrer «le nouveau paradigme économique» pour engager le pays sur la voie du développement. «Il va falloir accompagner cette nouvelle République avec un nouveau paradigme économique qui est basé sur la création de richesses et la libération de l'énergie des entrepreneurs», a-t-il suggéré. Par ailleurs, l'expert en économie a appelé à l'adaptation de nouveaux mécanismes de facilitation de la création des entreprises, notamment d'aller vers la numérisation ce qui va créer, selon lui, un climat de confiance et par la suite une amélioration du climat des affaires et surtout mettre fin à la bureaucratie. «Lorsque vous mettez en place une transparence dans l'accès aux ressources rares qui sont le foncier, les crédits bancaires à l'ensemble des entrepreneurs potentielles vous créez un climat de confiance pour les entrepreneurs», a-t-il expliqué. Pour ce qui est des investissements étrangers, il a ajouté que l'Algérie doit être au niveau international dans son arsenal et les juristes prudences des droits des affaires. Dans les règles de fonctionnement de l'économie nationale et de la sanction, souligne-t-il, il faut qu'il y ait des mécanismes identiques à ce qu'il y a dans les autres pays. «Nous devons nous mettre au niveau des juristes prudences internationaux du point de vue des droits des affaires», a-t-il ajouté dans ce sens. «Depuis 2007, il y avait une baisse des quantités d'exportation en hydrocarbures et par ailleurs, à partir de 2014, les prix du pétrole ont diminué d'une façon significative», a-t-il rappelé en concluant que «le financement rentier de notre économie est arrivé à sa fin». Au passage, l'intervenant regrette la non-intégration de «ce nouveau paradigme» dans les politiques économiques et il appelle à adopter un modèle basé sur «la création de la richesse» pour réussir le développement économique national. Selon lui, l'Algérie n'a pas d'autre choix que d'aller vers une efficience économique qui ne peut être garantie, explique-il, que par une ouverture et des règles de la compétition qui soient valables pour tous, ainsi que de libérer l'initiative à l'ensemble des entrepreneurs algériens. Du point de vue de politique industrielle, notamment la filière automobile, l'intervenant a souligné que le concept de CKD/SKD est né dans les pays développés pour pouvoir élargir leur part de marché dans les pays émergents. Il a ajouté qu'«il va falloir réévaluer l'ensemble de ce qui a été fait pour pouvoir renégocier les accords de partenariat avec les partenaires de la branche pour aller vers des approches plus virtuelles en termes d'industrialisation de ce type de produit».


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