Algérie

Pour un nouveau modèle économique consensuel



Pour un nouveau modèle économique consensuel
La 19e tripartite, gouvernement-UGTA-patronat, aura lieu aujourd'hui à la résidence El Mithak. Il sera donc question d'étudier les moyens susceptibles de redynamiser et de diversifier l'économie nationale pour trouver des solutions à la crise engendrée par la chute des prix du pétrole. Mohand-Saïd Naït-Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), a indiqué, hier, à Horizons, qu'il a reçu une invitation de la part du Premier ministre pour prendre part à cette rencontre, qui suppose l'ouverture d'un large débat sur l'évaluation de la situation actuelle et les perspectives d'avenir. Tout en tenant compte des précédentes périodes qu'il faudra également « assumer », dira Naït-Abdelaziz, précisant que le président de la République a interpellé le gouvernement pour trouver « une autre approche pour sortir l'Algérie de la dépendance aux hydrocarbures ». Selon notre interlocuteur, le Premier ministre n'a pas précisé s'il sera question d'aller vers un marché libéral ou ultralibéral. Il a juste annoncé des discussions « à bâtons rompus » autour d'une nouvelle vision économique « purement algérienne » conforme « à nos capacités, à nos spécificités, à nos intérêts, à notre culture et à notre identité », mais qui s'inscrit aussi dans « la mondialisation ». Une chose est sûre, poursuit Naït-Abdelaziz , « cette tripartite est cruciale dans la mesure où il faudra avoir une meilleure visibilité concernant notre politique économique en vue de pouvoir affronter toutes les éventualités ». Ce nouveau modèle économique se doit d'être « consensuel » dans le but de consacrer « une économie de biens communs ».Selon notre interlocuteur, « la croissance, à elle seule, ne suffit pas. Il faut qu'elle soit adossée au développement réel du pays ». A ce titre, la Confédération nationale du patronat algérien est en train de consigner les propositions à soumettre à cette tripartite. Surtout pas de « doléances », affirme Naït-Abdelaziz, en insistant sur le fait d'aller vers des « solutions pragmatiques » notamment concernant le financement de l'économie nationale. « Il va falloir relever les défis, tout en comptant sur nous-mêmes, sans verser dans l'alarmisme, car l'Algérie a encore des capacités pour pouvoir prendre son destin en main », poursuit-il, en précisant que la CNPA a toujours inscrit sa vision dans un cadre de développement national cohérent.L'entreprise constitue, pour lui, le principal lieu de création de richesse. D'où le besoin de rebooster la machine dans ce sens afin de permettre à toutes les forces vives d'apporter leur pierre à l'édifice, notamment en ces circonstances difficiles. Qu'en est-il de la dévaluation du dinar ' Naït-Abdelaziz a déclaré que la monnaie reflète les capacités de production de notre pays. Or, on ne produit même pas 5% de ce que nous consommons. D'un ton optimiste, il a laissé entendre que certes, l'Algérie connaît une situation particulière, mais elle possède des atouts. Il suffit de faire ce qu'il faut.


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