"Nous devons trouver un modèle qui permette aux industries de réseaux de fonctionner de manière efficiente, afin que les entreprises publiques qui les gèrent soient en mesure de financer leurs activités au moindre coût", plaide le président du Cnese.Quel modèle pour le service public ' Quels devaient être les contours de ce modèle, en termes généraux ' Ces questions et d'autres ont été abordées à l'occasion d'un séminaire sur les "industries de réseaux" (électricité, gaz, eau, transport et télécommunication) organisé, hier à Alger, par le Cnese.
Son président, Reda Tir, a, dans une déclaration à la presse en marge de cette rencontre, expliqué que "nous devons trouver un modèle qui permette aux industries de réseaux de fonctionner de manière efficiente, afin que les entreprises publiques qui les gèrent soient en mesure de financer leurs activités au moindre coût, tout en optimisant les dépenses de l'Etat et en prenant en considération les tarifs des services publics".
Le moment est-il venu pour l'Etat de se pencher sur le problème des tarifs dans ces secteurs ' Il n'existe pas une réponse tranchée à cette question, mais ce qui est sûr, c'est que l'Etat doit repenser fondamentalement sa manière de dépenser son argent.
M. Tir estime qu'il faut trouver un "équilibre" raisonnable entre les impératifs de rentabilité et les intérêts des citoyens. Le pays va-t-il opter pour une approche libérale ' Se dirige-t-il vers un modèle décentralisé et compétitif ' Les experts présents à cette rencontre ont échangé sur ces questions. Pour Pierre Bauby, professeur spécialiste des services publics, "il existe des barrières à l'entrée qui empêchent l'arrivée de concurrents".
La culture du monopole national demeure très présente et entrave le bon fonctionnement de l'industrie de réseaux. Pierre Bauby explique que certains secteurs doivent être maintenus dans le giron de l'Etat, alors que d'autres doivent être laissés au secteur privé.
L'expert insiste, par ailleurs, sur le fait que "les entreprises publiques qui gèrent ces réseaux ont intérêt à évoluer". La Pre Halliche, membre du Cnese, a expliqué, elle, que le terme "industrie de réseaux" recouvre "toutes les activités utilisant un réseau : transport aérien, ferroviaire, urbain, télécommunications, industrie de l'eau, électricité, gaz...". Elle a également rappelé que dans tous ces domaines, les prestations de services "étaient le fait d'entités publiques".
La Pre Halliche a fourni une multitude de données sur l'évolution de ces réseaux, soulignant ainsi que "le pays compte 270 000 kilomètres de lignes électriques, que la production d'électricité va augmenter sur la prochaine décennie, que le réseau de dessalement d'eau de mer fournit 2,1 millions de mètres cubes par jour".
Elle a, en outre, rappelé qu'"Algérie Télécom a perdu le monopole sur le segment filaire, en vertu d'une nouvelle loi adoptée en 2018". Elle a, par ailleurs, expliqué que des travaux en ateliers seront organisés à la faveur de ce séminaire.
Youcef SALAMI
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Posté Le : 07/07/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Youcef SALAMI
Source : www.liberte-algerie.com