A cause de sa prévalence, la thalassémie (anémie) reste la préoccupation des spécialistes. Hier, ils ont débattu de cette pathologie lors d'une journée d'étude tenue à Alger. Le but : sensibiliser les médecins sur les formes de prise en charge de l'enfant et les parents hétérozygotes (porteurs de la maladie). Ces derniers possède le gène de la thalassémie mais ils ne développent pas la maladie. « C'est une maladie congénitale qui pose le problème de la disponibilité du sang », a affirmé Nadia Zidani, maître-assistante au CHU de Beni Messous. Pour cette spécialiste, il s'agit avant tout d'assurer un maximum de poches de sang du moment que le malade est transfusé durant toute sa vie à raison de deux à trois fois par mois. Pour le Dr Zidouni, il est indispensable de rapprocher les centres de transfusion sanguine du malade et multiplier les structures de prise en charge. Le problème des thalassémiques ne s'arrête pas aux transfusions sanguines, selon le Pr Mohamed Salim Nekal, chef du service hématologie et du centre de transfusion sanguine du CHU de Beni Messous. « Une fois que le thalassémique atteint l'âge adulte, il est confronté à un excès de fer dans le sang », explique le praticien. Un médicament (le Chélateur), excessivement cher, est alors administré sous forme d'injection ou par voie orale d'une manière continue. Par ailleurs, la seule démarche salutaire est la greffe de la moelle osseuse à partir d'un donneur compatible. « Malheureusement, il n'existe qu'un seul service de greffe au Centre Pierre et Marie Curie qui ne prend en charge que les malades cancéreux et les cas urgents », a fait savoir Pr Nekal. Pour diminuer la prévalence de cette maladie chronique et invalidante, ce professionnel de la santé plaide pour un examen prénuptial strict. Il suggère aussi d'éviter, dans un premier temps, les mariages consanguins. Ces derniers augmentent les facteurs d'unir deux sujets hétérozygotes (porteurs de la maladie). « Il faut dans toutes les circonstances faire un hémogramme et un électrophorèse de l'hématologie qui déterminent si le sujet est porteur ou non de la maladie », a-t-il suggéré. « Sinon, dans le domaine de la prévention, il faut expliquer au couple, porteur de ces gènes, le risque encouru par les enfants », a-t-il ajouté.
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Posté Le : 04/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rabéa F
Source : www.horizons-dz.com