Algérie

Pour un code de la route plus répressif



Les dépassements dangereux sont à l'origine de 8 à 9% des accidents de la circulation routière, selon les statistiques. Et ce n'est pas par hasard que le choix, pour la campagne de sensibilisation qui a débuté hier et prendra fin le 15 septembre, a été porté sur le thème « le dépassement dangereux, un dépassement contre la vie ».

91% des accidents de la route sont dus au facteur humain, et parmi ces facteurs « il y a l'excès de vitesse » a signalé Messaoud Nasser, représentant du ministère du Transport. Selon ce dernier, l'excès de vitesse, lié au dépassement dangereux notamment en zone rurale où l'on enregistre le taux le plus élevé des accidents avec 54,66%, est, dans tous les cas, la cause principale des accidents.

Bien que cette action sera menée au niveau local et national avec le concours de plusieurs ministères et institutions, cela reste « insuffisant », a-t-on estimé lors de la conférence de presse organisée par le Centre national de prévention et sécurité routières (CNPSR), hier, à Alger.

Les chiffres, pour le premier semestre 2008, font état de 18.775 accidents enregistrés. En 2007, durant la même période, il a été enregistré 18.928 accidents. Le nombre de blessés, en ce premier semestre 2008, a augmenté de 1.954 par rapport au premier semestre 2007 où le nombre de blessés enregistré a été de 27.246. Quant au nombre de morts enregistrés, en ce premier semestre 2008, il est de l'ordre de 1.968 morts. En 2007, durant la même période, il a été enregistré 1.835 morts.

La prévention, a-t-on estimé, ne peut à elle seule mettre un terme à l'hécatombe des accidents de la circulation. Le représentant du commandement général de la Gendarmerie nationale, M. Kara Amar, a estimé qu'il y a lieu de durcir la loi en ce qui concerne les infractions au code de la route, d'autant que « le code de la route en vigueur reste confus sur certains points et il est difficile, parfois, de qualifier des infractions ». Il signale qu'il faut aller vers l'élaboration d'un seul code qui sera la seule référence. Un code « répressif » a-t-il ajouté.

La formation, dispensée par les auto-écoles accusées de faire du business au détriment de la formation, a été au centre des débats.

Les intervenants ont souligné la nécessité d'élaborer un programme national identique pour l'ensemble des auto-écoles ainsi que la création d'un Centre national de permis de conduire qui aura pour charge, entre autres, l'étude et la supervision du contenu du programme pédagogique destiné à ceux qui passent leur permis.




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