Algérie

Pour un cadre juridique séparé de celui de la société de gestion



Pour un cadre juridique séparé de celui de la société de gestion
« Les professionnels du métier de capital investissement (société de gestion) ne sont pas ceux qui possèdent l'argent, dit véhicule », a expliqué Taâlba, DG de Maghrebinvest Algérie lors d'une conférence de presse. En Algérie, précise-t-il, « la loi 06-11 n'est pas claire concernant le capital investissement et la société de gestion ». Pour le président du Care, Slim Othmani, « il faudra un dispositif allégé pour les sociétés de gestion et un autre restrictif pour les véhicules ». Ainsi, « les bailleurs de fonds créent une structure où ils mettent de l'argent et sollicitent une société de gestion pour gérer et suivre l'investissement par une prise de participation minoritaire dans le capital d'une entreprise sans exiger des garanties », a-t-il expliqué. Les deux entités seront ainsi soumises à deux régimes fiscaux distincts, a-t-il souligné. La loi devra apporter aussi une clarification sur la possibilité pour les fonds locaux de s'associer à des étrangers. A ce sujet, la loi ne l'interdit pas clairement mais ne l'autorise pas non plus. La société de gestion, appelée aussi fonds d'investissement, entre dans le capital d'une entreprise avec une participation minoritaire pour une durée limitée de 5 à 7 ans. Elle apporte des fonds propres. Les bailleurs de fonds sont des institutionnels (publics), tels que les assurances, les banques, les fonds de retraite, ou des privés. A sa sortie du capital, la société de gestion peut accompagner l'entreprise. Une étude d'impact sur plus de 100 entreprises en Afrique a été réalisée en 2013 par le groupe Africinvest. Ses résultats indiquent que le chiffre d'affaires, les exportations des entreprises et les indicateurs fiscaux ont doublé annuellement. Par ailleurs, sur le plan social, la croissance a enregistré 9% pour l'emploi, 12% pour la masse salariale et 10% pour le budget de formation. Selon les chiffres présentés par Taâlba, sur 36 milliards de dollars levés dans le monde, 71% concernent la Chine, l'Inde et l'Asie du Sud-Est et moins de 8% pour la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) et sur 24 milliards de dollars, 66% sont investis dans les premiers pays contre 1% dans la région MENA, soit 0,01% de son PIB (produit intérieur brut). En Algérie, le marché est dominé par les fonds d'investissement publics. Par ailleurs, 48 fonds de wilaya sont mis en place officiellement avec un milliard de dinars. Il existe aussi des fonds mixtes (public et étranger). Malheureusement, « il n'y a pas de statistiques sur ce marché en Algérie », a relevé Taâlba. Pour sa part, Abderrahmène Benkhalfa, expert en finances, a indiqué qu'« il existe un gisement important d'entreprises que le capital investissement peut financer ». Toutefois, il a signalé que seulement 20 personnes sont capables de faire ce métier en Algérie et sur les 32.000 agents bancaires existants, seulement 10.000 sont des crédit-men ou crédit-women. Pour Ali Harbi, expert et membre du Care, « l'offre des sociétés de gestion est en dessous de la demande car la plupart des entreprises sont des PME familiales ».




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)