Algérie

Pour toi 72e partie



Résumé : Kamel l'avait secouée avec violence si bien que ses bras en sont marqués. Fouzia montre à l'inspecteur l'historique de son portable. Elle a conservé tous ses appels et ses messages, des mots doux. Il prétend que Kamel ne l'aura ni avec l'argent ni avec les menaces. Fouzia voudrait le croire mais elle part sur le sentiment, de ne rien attendre de lui. Kamel a bien changé malgré tout ce qu'ils ont partagé. L'inspecteur promet de lui donner des nouvelles...Pour trouver un peu de repos le soir, Fouzia doit prendre un somnifère même si le matin, elle se réveille toute groggy. Elle doit reprendre son travail. Le directeur pour lequel elle travaille, a été mis au courant par Samia, de sa mésaventure. Il lui propose de prendre quelques jours de congé. Mais elle refuse. Elle veut s'occuper pour oublier. Seulement quelques heures car dès qu'elle rentre chez elle, tout la ramène à Kamel.
Elle n'a plus eu de nouvelles de lui. Quand elle sort dehors, elle le cherche des yeux. Parfois, elle se demande s'il n'a pas confié à quelqu'un de la surveiller. Mais que pourrait-elle lui faire ' Elle a envoyé des photos, à son bureau et ce qui s'en était découlé par la suite, l'a marquée à jamais. Elle s'en est mordue les doigts. Il l'avait presque agressée dans la rue, l'avait menacée ouvertement pendant que des voyous saccageaient son appartement et prenaient ses bijoux et l'argent qu'elle gardait à la maison.
Elle se rappelle son compte épargne. Heureusement qu'elle laissait l'argent en banque, sinon elle aurait fait des heureux, sans le vouloir.
Pour s'occuper l'esprit, elle décide de ranger de nouveau, convenablement les placards, sa garde-robe, d'effectuer le tri dans ses affaires. Elle tombe sur un pendentif en or où Kamel avait fait graver leurs initiales. Elle s'émeut en le tenant contre son c'ur. il le lui a offert lors d'un déplacement à Annaba. Ils y avaient passé le week-end. C'était son anniversaire. On ne peut pas oublier.
Les larmes coulent à ses souvenirs d'amour perdu, elle ne réalise pas tout de suite qu'on frappe à sa porte. Son portable se met à sonner. Elle ne décroche pas tout de suite. On frappe de nouveau mais plus fort. Elle s'essuie les yeux avant d'aller ouvrir.
- Doucement ! crie-t-elle avant de regarder dans le judas.
Elle ouvre d'un coup en reconnaissant l'inspecteur Brahim et Nora. Ils étaient inquiets. Ils entrent chez elle. elle les précède au salon.
- Une minute de plus et je défonçais votre porte ! ça va ' l'interroge-t-il. Pourquoi n'avez-vous pas ouvert tout de suite '
- J'étais dans la chambre, j'ai trouvé ça. Ce pendentif porte nos initiales !
L'inspecteur le saisit en toussotant. Il sort un sachet et l'y glisse. Pour une recherche d'empreinte. Mais il semble gêné.
- Si vous êtes venus, c'est que vous avez du nouveau ' lui demande-t-elle en les invitant à s'asseoir. Vous avez retrouvé les traces des voleurs '
- Hélas non, mais on les cherche toujours !
- Alors '
- Nous sommes allés voir le médecin que le concierge a vu et il a confirmé que ce dernier souffrait ce jour-là, de migraines et de vertiges à cause de ces nouvelles lunettes ! D'après lui, il ne voit pas plus loin que le bout de son nez, sans elles !
Les épaules de Fouzia s'affaissent comme sous un poids invisible. Elle n'en revient pas. Il n'a jamais eu de problèmes de vue. Enfin, pas à sa connaissance. Mais elle sent que l'inspecteur ne lui a pas encore tout dit.
- Vous avez bien trouvé ces empreintes, dit-elle.
- Non, vu que vous dites qu'il venait souvent, nous n'avons rien trouvé !
- Incroyable ! s'écrie-t-elle. Mais Vous aviez pris son numéro de portable ! Vous avez pu accéder à son relevé ! On s'appelle depuis des années, dit-elle. Toujours avec ce même numéro ! et tous nos messages !
- Fouzia, le numéro que vous appeliez ne lui appartient pas ! Il est au nom de B. Omar, réplique Nora, parlant pour la première fois. Nous avons aussi vérifié les voyages qu'il effectuait à l'intérieur du pays et même à l'étranger et il était en mission !
- C'était des missions bidon..., un leurre, s'emporte Fouzia. Il ne pouvait pas s'absenter sans prétexte valable ! Vous vous voulez dire que vous n'avez rien de concret dans votre enquête ! Tout me prouve le contraire ! Et ce Omar ' Comment se fait-il qu'il ait donné sa puce '
-Non, il prétend avoir perdu son portable il y a quelques années !
- Oh non ! s'écrie-t-elle. Et puis quoi encore inspecteur '
- Je voudrais que notre psy vous voit, dit-il. Je me suis permis de vous prendre rendez-vous ! Dans une heure...
- Vous croyez que je suis folle, n'est-ce pas '
- Non, affirme-t-il. Juste que vous avez besoin d'être soutenue !
(À suivre)
A. K.
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