Algérie

Pour toi 58e partie



Pour toi 58e partie
RéSUMé : Il est visible qu'elle n'est pas bien. Fouzia porte du noir comme si elle était en deuil. N'a-t-elle pas perdu Kamel, dans le fond ' Samia, sa collègue de bureau, la presse de tout lui raconter. Fouzia finit par le faire. Elle lui reproche de ne pas avoir accepté sa demande. Kamel a profité d'elle. Fouzia n'accepte pas l'idée d'avoir été un objet de plaisir...- Tu ne trouves pas étrange qu'il ait décidé de rompre après que tu as subi cette opération ! poursuit Samia.
Tu as repris récemment et voilà qu'il te largue !
- Non, je sentais qu'il s'éloignait de moi depuis longtemps, reconnaît Fouzia. Mais je me plaisais à croire qu'on finirait ensemble ! Il me gâtait, et avant que son fils n'ait failli mourir dans un accident, on partait en voyage ! Pour de longs week-ends !
Il prenait des congés pour les passer en ma compagnie !
- Juste pour passer du bon temps ! insiste Samia, très remontée après Kamel. Il n'avait pas le droit d'abuser de la situation ! Il savait que tu l'aimais, et jusqu'au bout il en a profité ! Il finira dans les flammes de l'Enfer ! Ce n'est pas parce que tu avais refusé une fois que tu n'aurais pas accepté s'il avait insisté ! Il aurait fini par te convaincre ! Ton refus l'arrangeait !
- Je suis responsable de ce qui est arrivé ! Tout est de ma faute...
- Mais non, mon amie ! Tu es une victime ! Arrête de culpabiliser et vois les choses autrement ! s'écrie Samia. Il n'avait pas le droit !
Ce n'est pas parce qu'il t'offrait des voyages et autres cadeaux qu'il pouvait se permettre de te nourrir de faux espoirs ! Il doit payer pour ça ! Par sa faute, tu te retrouves seule ! Vous auriez rompu dès le début que tu aurais rencontré quelqu'un d'autre avec qui tu aurais fait ta vie !
- Peut-être, mais je l'aimais ! Jamais je n'ai pensé à le quitter...
- Maintenant qu'il est vieux et veut s'occuper de sa famille, il te plaque ! Si j'étais à ta place, je lui en ferais voir de toutes les couleurs ! Je m'arrangerais pour qu'il ne dorme plus de la nuit ! Les appels anonymes, les messages...
Fouzia rit sans joie.
- Figure-toi que j'ai appelé chez lui ! Mais même si je mets la pagaille dans sa vie et le harcèle comme une folle, ça ne me le ramènera pas, conclut-elle. Je voudrais le revoir !
- Dis-le lui ! Appelle-le et fixe lui un rendez-vous ! Donne-lui des sueurs froides ! Il doit savoir de quel bois tu te chauffes ! Ne le laisse pas en paix ! J'enrage à ta place !
Et elle communique sa colère à Fouzia qui commençait à accepter la rupture. La plaie est là, béante et saignante. La douleur est là et se ravive au moindre souvenir. Raconter toutes ses années d'amour est une torture.
La reprise du travail lui permet de tout mettre en parenthèses, le temps d'un après-midi.
Quand elle quitte le bureau, elle rentre chez elle.
Elle se débarrasse de ses chaussures et pose sa veste sur une chaise. Elle va prendre une douche puis se prépare une tisane.
Elle reste dans le salon, à regarder les photos d'elle et de Kamel.
Elle en choisit trois, puis décide de les scanner en floutant son visage, pour qu'on ne la reconnaisse pas.
Elle les imprime puis les glisse dans une enveloppe. Le lendemain, elle les envoie à la clinique de Kamel. Sa secrétaire médicale fait suivre son courrier, chez lui, en fin de journée.
Elle sait qu'il réagira vite en les voyant. Sa femme et ses enfants n'ont pas l'habitude d'ouvrir son courrier, mais qui sait si l'un d'eux ne sera pas tenté de le faire. Ce n'est pas un courrier administratif. Fouzia a dessiné un c'ur brisé derrière l'enveloppe. Comme pour attirer l'attention.
Tout en travaillant, elle réalise que le fait d'avoir envoyé ce courrier anonyme n'a pas apaisé sa peine. Elle ne se sent pas mieux. Elle regrette même de l'avoir envoyé. Samia était en mission à l'étranger. À son retour, elle est surprise par l'abattement de Fouzia. Celle-ci soupire, regrette d'avoir cédé. Elle n'aurait pas dû suivre ses conseils...
(À suivre)
A. K.
Nom
Adresse email


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)