Algérie

Pour son pacifisme et la défense des libertés, le prix Nobel de la paix 2020 pour AL Hirak algérien



Je souhaite vivement que les organisations algériennes et internationales puissent présenter AL Hirak qui a fait l'admiration du monde, pour le prix Nobel de la paix 2020.L'Algérie à travers ses différentes composantes sociales ne sera plus jamais comme avant quelque soit le président qui devra tenir compte de ses revendications légitimes. Il y aura une Algérie avant le 22 février et une Algérie après le 22 février, et fait rare dans l'histoire des manifestations d'Al Hirak , le pacifisme qui a fait l'admiration du monde, malgré quelques turbulences il n'y a pas eu de morts. Nous devons aller un climat apaisé du fait des importants défis économiques, sociales et géostratégiques qui attendent l'Algérie. Regardons ces manifestations réprimées par la force récemment en Irak où les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur les manifestants et dans bon nombre d'autres pays où la répression a été féroce.
Reconnaissons, malgré certains dépassements, une grande maturité à l'ANP et à nos forces de sécurité pour la protection des biens et personnes sans compter la défense nos frontières. Al Hirak, traversé par des courants idéologiques contradictoires, reflet de l'atomisation de la société civile, en pleine restructuration, impossible de s'entendre sur un projet de société, notamment la trajectoire économique. Nous avons des ultra- gauchistes, ultra droitistes, islamiques radicaux et modérés, sociaux démocrates, mais a un dénominateur commun universel : celui de la défense de l'unité nationale, des libertés, de toutes les libertés, la moralisation de la société, un Etat de Droit, la lutte réelle la corruption sans verser dans des règlements des actes de violence alors que le primat doit être la tolérance qui a fait sa force. Il faut apprendre à tolérer nos différences à nous respecter, à écouter les avis contraires productifs source d'enrichissement mutuel, donc ceux qui sont contre l'élection présidentielle du 12 décembre 2019 et ceux qui sont pour, appartenant au 24 millions d'électeurs en leurs âmes et conscience de décider. Personne n'a le droit en Démocratie d'imposer par la violence son point de vue.
Concernant, la récente résolution du parlement européen, la réponde de l'immense majorité de la population algérienne est sans appel y compris Al Hirak : l'Algérie sera ce que les algériennes et les algériens voudront qu'elle soit : une Algérie démocratique, ne construisant pas la démocratie comme en Europe ou aux USA, en Asie, en Afrique, processus fruit de longues luttes sociales et politiques au vu des expériences historiques, devant tenir compte du poids de l'histoire et des authenticités culturelles. Le statut quo actuel, en Algérie avec le risque d'une très grave récession économique et sociale 2021/2022, devient intolérable, naviguant à vue sur les schémas du passé, alors que l'objectif est l'instauration une économie diversifiée loin des aléas de la rente des hydrocarbures, une économie de marché concurrentielle loin de tout monopole qu'il soit public et privé reposant sur des filières internationalisées innovantes, une profonde moralisation de la société et des dirigeants, un véritable Etat de Droit, une réelle décentralisation et non déconcentration autour de grands pôles régionaux, une indépendance de la justice et de relever le défi écologique.
Les pays développés y compris avec ceux que l'Algérie entretient d'importantes relations commerciales notamment l'Europe, les USA, la Chine, la Russie certains pays arabes, notamment, ont une lourde responsabilité pour les fuites de capitaux et donc la corruption qui gangrène bon nombre de pays du Tiers monde, renvoyant à la faiblesse de contre pouvoirs, bloquant tout processus de développement, car s'il y a des corrompus, il y a forcément des corrupteurs et cela n'est pas propre à l'Algérie. Cela suppose une refonte profonde des relations internationales pour un monde plus moral, équilibré et solidaire à travers l'implication de la société civile non plus sur la vision jacobine centralisée mais sur des réseaux solidaires décentralisés, à travers une nouvelle gouvernance et la valorisation du savoir, piliers du développement du XXIème siècle.
A ce titre, je suis persuadé comme je l'ai mis en relief depuis des mois, après une profonde analyse de la situation de l'Algérie, qu'il est impérieux, à la fois pour notre population mais également pour nos partenaires étrangers, malgré toutes les insuffisances, que l'élection présidentielle du 12 décembre 2019 se tienne dans une totale transparence.
Afin d'éviter les erreurs du passé, l'administration à travers ses anciens réseaux toujours puissants, comme cela a été recommandé par le haut commandement de l'ANP, ne doit favoriser aucun des cinq candidats ce qui serait catastrophique pour le devenir du pays. Mais nous devons être conscients que toute la société algérienne est fortement dépendante des recettes des hydrocarbures échappant à toute décision interne, que toute action extérieure négative ne peut aboutir que si le front interne est lézardé, s'il y a divorce entre le régime en place et sa population, s'il y a absence de communications objectives crédibles, vivant dans un nouveau monde avec la révolution du système des télécommunications.
L'objectif étant d'avoir un gouvernement et un président légitime, qui ne sera qu'un début de la solution à la crise politique et économique que vit le pays dramatiquement. C'est que toute déstabilisation de l'Algérie (voir American Hetrald Tribune-USA- «Prof. Abderrahmane Mebtoul : Any Destabilization of Algeria would have Geo-strategic Repercussions on all the Mediterranean and African Space 28 décembre 2016» aurait une répercussion sur toute la région méditerranéenne et africaine, supposant de profondes réformes institutionnelles et micro-économiques fondées sur un dialogue social permanent et un partenariat gagnant gagnant. L'on ne devra pas confondre patriotisme et la défense de sa souveraineté et le nationalisme chauvinisme, parfois racistes, de certains courants rentiers qui ont conduit le pays à l'impasse actuelle, voulant isoler le pays de l'arène internationale, et donc nuire à l'image de tolérance de l'Algérie qui a toujours milité avec nos partenaires étrangers, dans le cadre du strict respect mutuel.
Pour terminer, je souhaite, mais sans aucun calcul de récupération à des fins politiques, ni interne, ni externe, que les organisations algériennes et internationales puissent présenter AL Hirak algérien, qui a fait l'admiration du monde, pour ses actions pacifiques, pour le prix Nobel de la Paix 2020.
Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international


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