Algérie

Pour sauver l'honneur



Fuite - La violence verbale importune désagréablement les riverains demeurant à proximité de certains stades de football de la capitale.Les riverains du stade Omar-Hamadi à Bologhine, ceux du 20-Août-1955 aux Annassers, l'Opow de Rouiba et ceux du stade Benhaddad à Kouba entre autres, subissent à l'intérieur de leurs habitations les effets d'un langage ordurier parvenant des tribunes à la moindre anomalie d'un arbitre, d'un joueur, d'un dirigeant et même d'un policier qui veut mettre un terme à un comportement négatif d'un supporter en colère.
A Bologhine, c'est un riverain qui a fait un choix pour se prémunir, lors de la tenue d'une rencontre de football au stade Omar-Hamadi, de certaines grossièretés qui nuisent à sa vie de famille. «Depuis que les stades sont devenus un défouloir de grossièretés, je ne passe plus jamais le week-end à la maison. Surtout, depuis la domiciliation de deux clubs de la capitale au niveau de cette enceinte», dit-il.
Il préfère de loin faire une balade en famille au bord de la mer ou en forêt plutôt que de perdre la face devant ses enfants à la moindre incartade de ce nouveau genre de supporters. Il lui arrive de «fuguer» seul dans la journée et de ne revenir qu'en fin de soirée. Les riverains du stade du 20-Août-1955 subissent également les retombées d'une galerie souvent en colère. Outre les commerçants qui baissent rideau pour se prémunir des actes de vandalisme, les atteintes à la dignité des habitants de ce quartier est monnaie courante.
Là aussi, c'est l'ensemble des habitants de Belouizdad qui déversent leur haine sur les «holligans made in Algeria». «Même si la violence dans les stades et le vandalisme autour des enceintes sportives ne sont pas nouveaux, le langage employé par beaucoup de jeunes supporters est la goutte qui fait déborder le vase. Les rassemblements familiaux durant les week-ends sont de l'histoire ancienne», disent beaucoup de citoyens. Ces derniers mettent ces écarts de langage sur le compte des acteurs de la scène sportive «qui se comportent d'une manière peu orthodoxe lors des confrontations», disent aussi nos interlocuteurs. Les citoyens de Kouba, ce paisible quartier, ont les mêmes réactions. Les riverains du stade Benhaddad ont beau crier la délocalisation des matchs de football à risque, en vain. «Quel est celui qui ne voudrait pas voir évoluer le club de son quartier dans le stade de la commune ' Mais, devant le choix de voir son équipe ou de protéger l'honneur de nos familles, y a pas photo», disent les mordus de ce prestigieux club de la banlieue d'Alger. A Rouiba, la population et les autorités locales ont affiché depuis longtemps leur refus d'accueillir les rencontres de football de certains clubs de la capitale. «Certains supporters de clubs qui veulent évoluer dans le stade principal de la commune, sont comme un tsunami. Ils dévastent tout sur leur passage. Malheureusement, des personnes puissantes vont à contresens et en connaissance de cause d'une certaine logique qui veut que des supporters sont connus pour leurs agissements néfastes», disent certains.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)