Pour s'enrichir, composer le one, two three puis taper viva l'Algérie

Comment devient-on économiste officiel ' Deux options. La première consiste à être simplement un ami du Président, à l'image de M. Temmar, où de ministère en ministère, il a promené son incompétence, et de holdings en SGP a détruit le peu qui restait de l'économie hors hydrocarbures. La seconde consiste à être diplômé d'économie et être servile, c'est-à-dire ne jamais remettre en question la rente et la distribution des dividendes et surtout, ne pas oser de réformes sérieuses. Ces deux profils se sont ligués depuis 40 ans pour un résultat visible, l'économie algérienne est toujours portée par les ventes d'hydrocarbures et au niveau interne par la dépense publique.Sans ces combustibles fossiles, elle rejoindrait probablement celle du Tchad ou du Bangladesh. D'ailleurs, il y a encore de l'argent, sinon comment expliquer le rachat de Djezzy par l'Etat, qui a payé 51% de ses parts à 2,6 milliards de dollars ' Pourquoi l'Algérie a-t-elle acheté une société privée étrangère déficitaire ' Peut-être parce que cette société vient de demander un milliard de dollars de plus à une banque publique algérienne. Mais pourquoi l'Algérie a-t-elle racheté une entreprise étrangère endettée pour lui donner de l'argent public 'C'est une question économique, la question de bon sens serait plutôt celle-ci : comment expliquer que l'opérateur n° 1 de téléphonie avec ses 19 millions d'abonnés soit déficitaire de 4,5 milliards de dollars ' Une spectaculaire évasion fiscale plus ou moins autorisée, selon les mauvaises langues, avec au final des comptes négatifs. Mais c'est le résultat qui est spectaculaire : l'Etat rachète Djezzy pour 2,6 milliards puis lui promet un milliard, et se retrouve avec Djezzy et Mobilis sur les bras, deux opérateurs publics de téléphonie qui lui coûtent des dizaines de milliards en renflouements successifs. Nos économistes sont trop forts. Si ça se trouve, ils ont tous des puces Ooredoo.