Algérie

Pour résorber le phénomène du commerce informel à Oran


25 marchés proposés à la réhabilitation «25 marchés couverts de la capitale de l’Ouest sont proposés à la réhabilitation». C’est ce qu’a révélé, hier, le chef de service du contrôle du commerce de la wilaya d’Oran, M. Amri, qui indique que dans le cadre de la résorption du commerce informel, il a été décidé, de concert avec les structures de la wilaya d’Oran, la création de plusieurs marchés de proximité dont 5 sont en cours d’exécution». Cette opération de réhabilitation des marchés des fruits et légumes qui a été confiée récemment à des bureaux d’études, explique M. Amri, entre dans le cadre de la stratégie du ministère de tutelle et qui vise à prendre en charge ces commerçants de fait, parmi les intervenants qui occupent la voie publique. Une opération, ajoute-t-il, qui ne peut que conforter les commerçants dûment établis qui trouvent des difficultés à exercer leurs activités face à la prolifération du commerce informel. Un commerce parallèle dont les intervenants n’ont toujours pas été, comme on le laisse entendre dans les milieux de la direction du commerce de la wilaya d’Oran, pratiquement désarmés face à l’ampleur de ce phénomène. Un phénomène lié somme toute à une forme de désorganisation de tous les marchés des fruits et légumes de la wilaya dont une trentaine pour la seule ville d’Oran et ce, en l’absence d’un dispositif pour déloger les «squatters» ou à défaut, leur trouver des solutions de rechange dans des sites appropriés. Au marché de Mdina J’dida, véritable plaque tournante, c’est toute la voie publique qui est occupée en ce mois de Ramadhan. Un mois propice pour tous les insatiables d’amasser gros sur le dos des citoyens. «C’est aussi un rituel qui a permis à certains d’imposer leur loi en occupant la voie publique, comme on le constate au marché d’El Barki qui se trouve dans une artère commerciale et qui bloque toute la circulation automobile», comme le dit avec un sentiment de dégoût une ménagère qui dénonce le laxisme des autorités face à ce problème. Même constat, mêmes propos par les habitants du quartier d’El Makkari qui expliquent que rien n’a été fait par les services compétents pour déloger les commerçants de la rue Maupas qui occupent en violation de la loi la voie publique. «Je me demande comment l’Etat n’arrive pas à pallier à ce problème d’organisation des marchés des fruits et légumes. Je sais des structures, des intervenants, et une demande, et, mieux encore, aujourd’hui, que le pays dispose de moyens, de tous les moyens pour la satisfaire. A moins que certains responsables locaux, à commencer par les élus, sont des complices zélés de tous ces spéculateurs qui ne versent aucun sou, ni à la mairie ni aux impôts, ni à la CNAS». Selon les textes réglementaires, nous informe-t-on au niveau de la commune d’Oran, le loyer d’une table dans un marché de fruits et légumes coûte 1.000 Da par mois. Pour une moyenne de quarante intervenants par marché, faites donc vos calculs. Malheureusement, tout cet argent va dans les poches de ces insatiables qui ont trouvé dans ces marchés, une sorte de mamelle qui leur assure plus que de gros bénéfices, ou plutôt une impunité, rarement prise de court. Que ce soit, à Mdina Jdida, à Yaghmorassen (ex-Saint Pierre), à Maraval, à Mimosas, à El Makkari ou encore à Sidi El-Houari, c’est le même appel des citoyens, le même cri qui est lancé aux autorités compétentes contre le blanchiment de toutes ces transactions qui se font sans facture. «Cela fait des années qu’ils disent observer le phénomène, qu’ils disent réguler, qu’ils disent contrôler. Certes, il y’a des actions enregistrées, des infractions relevées, des bilans dressés, des fermetures prononcées mais rien ne vaut un dispositif entier pour organiser ces marchés», déplore un citoyen, las des promesses non tenues. C’est que, dit-il, ils sont aussi nombreux à déserter les commerces pour s’accaparer des rues, des trottoirs, et même l’entrée des portes des écoles, comme c’est le cas à Hassi Bounif. Safi Z.
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