Algérie

Pour renflouer les caisses sociales déficitaires :



Près de 700 milliards de dinars de déficit enregistrés annuellement par la Caisse nationale des retraites (CNR) a affirmé, hier Mohamed Loukal lors de la présentation du PLF 2020 devant l'APN.C'est un manque à gagner très important en la matière, surtout, pour une administration sans ressources. Même constat pour les caisses de la sécurité sociale qui incombent des charges financières importantes au Trésor public, également, à découvert. Certes le ministre des Finances a défendu hier bec et ongle son projet de loi de finances qui s'inscrit dans une conjoncture improbable et délicate, cependant, il reconnait les sacrifices et les décisions austères à prendre pour redresser les finances publiques dont la majeure partie des dispositions visent à puiser davantage dans les poches du contribuables afin de renflouer les caisses de l'Etat. Pour ce faire, il est inévitable, à croire ses allégations, de garder le même régime fiscal, il faut opérer des changements radicaux, néanmoins, nécessaires. D'ailleurs, le gouvernement a décidé d'augmenter certaines taxes afin de couvrir le creux financier de cette administration. En révisant la taxe sur certains produits comme le tabac qui devrait passer de 11% à 17%. Cette dernière devra soutenir les caisses sociales et surtout des retraites qui seront également renflouées par le recouvrement du nouvel impôt sur la fortune qui sera déduit sur les biens immobiliers, notamment, et le patrimoine des personnes fortunées. Même objectif avec la révision du régime fiscal douanier dont l'intérêt est de conforter la fiscalité ordinaire afin qu'elle puisse soutenir réellement les finances publiques. Par la suite plusieurs autres réformes devront et sont déjà à l'étude tel que le projet de réforme du régime des retraites en Algérie. En faisant appel aux institutions financières étrangères pour cofinancer les projets stratégiques, Loukal, avait justifié ce choix par l'incapacité de l'Etat à les prendre en charge financièrement et également pour «ne plus recourir aux réserves de changes» qui sont en érosion perpétuelle, depuis 2015. Aujourd'hui, elles ne dépassent pas les 60 milliards de dollars et ne peuvent contenir le budget de l'Etat pour 2020. Tous les secteurs économiques ont subit des coupes budgétaires, mis à part les transferts sociaux qui demeurent important en dépit de la baisse du budget. L'année 2020 s'annonce très difficile pour les ménages algériens qui doivent se serrer davantage la ceinture.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)