Algérie

Pour qui siffle le' public '



Pour qui siffle le' public '
Pas besoin de calculatrices. Au rythme où vont les choses, elles risquent même de «vomir» les batteries qui s'usent vite même lorsqu'elles sont utilisées pour compter le nombre de buts inscrits.
Rien ne fonctionne. Le public perd patience. Pas de buts mais à l'inverse, des sanctions. Imaginez un peu cette affiche aux multiples facettes. Pas de jeu, pas de buts, des avertissements, des arbitres menacés ... Des clubs qui ne tiennent plus la tête d'affiche, périclitent, le classement ne reflète pas le niveau de certaines formations, des huit clos et en bout de course'des clubs qui se frottent aux changements d'entraîneurs. C'est le cas du MC Oran qui inaugure cette nouvelle saison par la démission de son coach, en l'occurrence le Palestinien Said Hadj Mansour, qui vient de plier bagage après la défaite (4 à 1) face aux Belcourtois. Le Mouloudia d'Oran détient ainsi le trophée en la matière, le dernier driver ayant subi le même sort, faut-il le rappeler, était Alain Michel qui lui n'avait pas entamé sa seconde séance d'entraînement qu'il quittait déjà la belle ville d'Oran. La JSK n'est pas épargnée. Elle connaît, elle aussi, sa propre valse d'entraîneurs, Sétif non plus n'a pas été à l'abri. Chez les Constantinois, l'entraîneur brésilien, Dos, a connu le même sort puisqu'il est vite remplacé par Rachid Bouarata dont la première sortie s'est soldée, samedi, par un nul à Batna (0-0). D'autres clubs prennent goût à cette danse effrénée qui ne calme pas le jeu, bien au contraire. L'équipe nationale, elle, après avoirchangé de sélectionneur, cherche à présent un peu d'optimisme à vendre à ses supporters, ce qui n'est pas facile. Les acteurs habitués aux défaites s'expriment. Ils s'éclatent et se confondent en excuses avec cette fois-ci promesse de refaire surface au football national. Ce sont des brochettes d'excuses à la «qatarie» déjà connues et qui gardent toujours le même goût. Faut-il y croire pour se mettre à table et s'aventurer, à y croire à un autre son de cloche ' Pas si sûr que ça. Le professionnalisme les abandonne pour les transporter là-bas dans un pays où le football commence juste à se réveiller. Nous avons déjà eu l'occasion de le souligner dans nos colonnes : le nouvel entraîneur a toute la force pour nettoyer et mettre de l'ordre si l'on veut réellement s'éloigner de ce climat délétère qui commence à affecter notre équipe nationale et lui redonner des couleurs avec des joueurs armés d'une volonté naturelle, celle de faire valoir leur carte nationale d'identité sur nos terrains. Ce qui est logique et même défendable lorsqu'on sait que l'argent est souvent à l'origine du changement non seulement de climat mais aussi de rive. La carte est la même, qu'elle soit dans la camp A ou A'.Le staff technique doit refuser toute négociation au détriment des bons résultats. La vox populi ne peut plus se taire ni protéger ses fans ni ses entraîneurs, que ce soit Aït Djoudi ou Halilhodzic. La leçon est définitivement apprise et peut même être récitée sans bégayer. Elle ne peut tromper personne. Le mal est profond, et aucune chirurgie même esthétique ne peut redonner les couleurs à notre chère équipe nationale. «Nous devrions crier haut et fort notre déception à la face de ces joueurs qui nous ont presque roulés dans la farine», s'est exprimée une jeune dame attentive à ce qui se passe au c'ur de nos représentants. La discipline doit être présente, ne plus faire de sentiments pour ces joueurs qui continuent à reculer dans les championnats européens et à fuir vers les pays du Golfe. Finies les excuses de grand-mère envers les enfants. Seule la discipline peut remettre le wagon sur les rails. Les conseillers des uns et des autres doivent maintenant se taire à jamais et laisser les sélectionneurs faire leur travail afin de les responsabiliser demain. Les recommandations n'ont pas le doit de s'infiltrer dans les rangs, au risque de déstabiliser le groupe. Le prochain match est pour les supporters nationaux et même maghrébins, ceux qui portent notre équipe dans leur c'ur, le test de la dernière chance. Faut-il y croire, faut-il laisser place à l'optimisme, absent depuis fort longtemps ' Comment chasser le pessimisme de nos têtes ' Pas facile. Les paroles ont fait beaucoup de mal, surtout lorsque ces dernières portent le cachet de «nous présentons nos excuses au peuple», une vieille litanie que personne ne souhaite plus entendre. Dimanche serait-ce un nouveau départ ' Qui sait '


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