Algérie

Pour qui roule la justice suisse '



Comme on s'y attendait et sans aucune surprise, le tribunal fédéral suisse a rejeté le recours introduit par l'ex-ministre de la Défense, Khaled Nezzar, contestant la compétence des autorités suisses et de sa justice de le juger.
La décision du tribunal helvétique renforce de plus en plus les soupçons légitimes du peuple algérien et de l'opinion publique internationale qui s'interrogent sur les dessous de cette affaire. En effet, ne trouvant pas autre motif pour justifier son rejet, ce tribunal a jugé «irrecevable» le recours de l'ex-ministre mais sans toutefois motivé sa décision. Depuis le début de cette affaire, le peuple algérien et l'opinion internationale ont émis des doutes sur la sincérité de l'association Trial et de la justice suisse. La nouvelle sortie du tribunal fédéral vient de renforcer les soupçons des uns et des autres qui s'interrogent sur les véritables intentions non seulement de l'association «Trial» mais également de la justice suisse. Plusieurs questions méritent d'être posées à ce sujet à savoir : le tribunal helvétique est-il compétent pour juger «recevable» une plainte déposée par une «mystérieuse» association alors que cette dernière n'est concernée ni de près et ni de loin par cette affaire' Si les adversaires de M. Nezzar trouvent qu'ils ont fait l'objet de torture par l'ex-ministre, il existe une justice en Algérie et les portes des tribunaux sont grandes ouvertes pour recevoir les plaintes de n'importe quel plaignant. Si toutefois, une partie n'est pas satisfaite des décisions rendues par les tribunaux, les parties pourraient déposer des recours sur la table des Cours de justice et ensuite devant les hautes organisations et instances judiciaires du pays à savoir: Cours, Cour suprême et Conseil d'Etat. Il est tout fait normal et logique que les faits qui se sont déroulés en Algérie soient jugés par la justice algérienne et non pas ailleurs. Dans ce cas, la justice suisse devrait en principe juger son incompétence dans cette affaire. Malheureusement c'est le contraire qui s'est produit, la justice helvétique reçoit la plainte de ladite association et juge irrecevable le recours de l'ex-ministre de la Défense, Khaled Nezzar' Ce qui vraiment est étonnant c'est que les autorités suisses ont eu le culot de s'en prendre à une haute personnalité de l'Etat algérien dans une affaire purement interne à l'Algérie. Si cela n'est pas de l'ingérence dans les affaires d'un pays souverain, c'est quoi alors ' Que pourrait penser les autorités suisses dans le cas où la justice algérienne juge recevable la plainte d'une association en Algérie accusant un ou plusieurs responsables suisses d'avoir séquestré et torturé le fils de l'ex-président Mouammar Kadhafi' Un autre fait choquant est celui de constater d'un côté que les autorités suisses continuent de donner l'hospitalité à des individus recherchés par la justice algérienne dans des affaires du terrorisme et de l'autre, veulent juger celui qui l'a combattu. Lors de la décennie noire et au moment où les Algériens se font égorger par milliers, aucun pays «ami» ou étranger n'a dénoncé ou répondu aux appels de détresse du peuple algérien. Bien au contraire, plusieurs pays n'ont pas manqué de financer les groupes terroristes. Enfin, ces parties et leurs acolytes doivent savoir que pour juger Khaled Nezzar ou un autre responsable qui se sont sacrifiés pour l'Algérie, il faudrait tout d'abord juger le peuple algérien.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)