Algérie

Pour que nul n'oublie la terreur du sanguinaire Fleury



Pour que nul n'oublie la terreur du sanguinaire Fleury
Echaudé par l'opération «Courroie» du plan Challe et la terreur de la «Main rouge» de Fleury Vigneau, le haut commandement de l'ALN de la Wilaya IV, décide d'entreprendre des opérations militaires. Parmi celles-ci, la liquidation physique du sanguinaire Fleury.
Cette opération était confiée au jeune Bousmaha Mohamed dit Mohamed Berrouaghia. Après s'être très bien renseigné auprès du commissaire politique local, en l'occurrence Bendahmane Abdelkader sur les allées et venues du sanguinaire et les positions des postes militaires du village, Bousmaha, choisi son groupe et prépare minutieusement un plan. L'opération s'est déroulée le 15 septembre 1960 vers 17 h. Du refuge à l'entrée ouest de Berrouaghia, les 9 hommes habillés en paras se dirigent le long de la voie ferrée, jusqu'au Pont de la route menant vers El-Khemis. Là, le groupe de 2 (deux) hommes : Chaalou et Zerrouk se positionnent sur la crête avec des fusils mitrailleurs 24-29 afin d'assurer le repli des autres. Les sept autres du groupe se dirigent vers le centre-ville. Entre temps, un jeune de 12 ans Rahmoune Boudjemâa (chahid) leur servait d'informateur. «En sortant du refuge, je leur ai donné instruction de marcher en simulant le déplacement d'une patrouille militaire normale : distance entre homme, allure décontractée, etc. J'étais en tête de la patrouille'» (déclaration faite par Bousmaha Mohamed au quotidien El-Moudjahid du 4 novembre 1987). La patrouille se composait ainsi : -En plus de Bousmaha Mohamed, 21 ans, originaire de Berrouaghia ; -Blidi Ali, chef militaire du secteur (kisme), 19 ans, originaire de Blida, armé d'un Mat 49 ; -Bendahmane Abdelkader, commissaire politique, 21 ans, originaire de Benchicao, armé d'un Mat 49 ; -Remila Abdelkader dit Abdeka Lakehal, 20 ans, originaire de Berrouaghia, armé d'un Mas 56 ; -Abed Abdelkader, 17 ans, originaire d'Oran, armé d'un Mat 49 ; -Sahraoui, originaire de Médéa, armé d'un Mat 49 ; - Slimane, 19 ans, originaire de Médéa, armé d'un fusil Garant. La patrouille remonte les sentiers du quartier battoir, passe devant le magasin de Mme Ruiz. Puis, les moudjahidine longent le trottoir en face du cinéma Le Club et entrent dans le café d'Orient dit Bar Goby. Auparavant, le jeune Rahmoune Boudjemâa leur avait confirmé que Fleury était dans ce bar. En passant devant le cinéma, le petit Boudjemâa souffle à Dilmi Benyoucef, agent de police sous le régime colonial à cette époque : «Pars chez toi, ammi Benyoucef.» (Selon le témoignage de ce dernier). Dilmi s'exécute sans avoir le temps de comprendre. Le bar était composé de 2 salles, Bousmaha se dirige à pas pressés vers la seconde salle et tire sur Fleury sans lui laisser le temps de réagir, ni d'être informé par un harki qui venu l'avertir de la présence suspecte de «paras». S'en suivi une fusillade indescriptible. En se repliant, Remila Abdelkader dit «Abdeka Lakehal lance une grenade». L'opération s'est soldée par 11 morts et 14 blessés du côté colonialiste.


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