Algérie

Pour que nul n'oublie



Pour que nul n'oublie
Le film documentaire Abd El Kader, fondateur de l'Etat algérien du réalisateur Salem Brahimi, retraçant le parcours politique et spirituel de l'Emir Abdelkader depuis son enfance jusqu'à son emprisonnement et son exil a été présenté, mercredi à Alger, à la presse.Le film documentaire Abd El Kader, fondateur de l'Etat algérien du réalisateur Salem Brahimi, retraçant le parcours politique et spirituel de l'Emir Abdelkader depuis son enfance jusqu'à son emprisonnement et son exil a été présenté, mercredi à Alger, à la presse.Sur un scénario coécrit par le réalisateur et Audrey Brasseur, le documentaire, d'une durée de 96 mn, commence par un micro-trottoir pour sonder les connaissances du public sur cette personnalité, avant de s'intéresser à l'enfance et l'éducation religieuse de l'Emir ainsi qu'à son pèlerinage à la Mecque en compagnie de son père.Le documentaire s'arrête, dans un premier temps, sur les principales étapes de la vie et du combat de l'Emir depuis la "Moubayaâ" (allégeance) en 1832 jusqu'à sa reddition, en 1847, en passant par ses efforts pour unifier les puissances tribales, la fondation des lignes de citadelles comme Tagdempt (Tiaret) et la création, après la destruction de ces villes par l'armée coloniale française, de la Smala, sa capitale itinérante.Le film s'appuie sur des témoignages d'historiens et spécialistes algériens et étrangers comme Chamil Boutaleb, président de la fondation Emir Abdelkader, Kaddour M'hamsadji, Mustapha Khyati, Michèle Levallois et Stani Combo, qui a analysé la structure architecturale de la Smala. Le documentaire intègre aussi des séquences d'animation en ombres chinoises pour compenser l'absence d'images d'époque, et la voix off d'Amazigh Kateb, devenu pour l'occasion "goual", vient à chaque fois ponctuer les étapes importantes du film.Le séjour carcéral de l'Emir et de la centaine de personnes qui l'accompagnaient dans les différentes geôles françaises des châteaux de Toulon, de Pau et d'Amboise après la fausse promesse d'un exil à Saint-Jean d'Acre (Palestine) ou à Alexandrie (Egypte), est également abordé. Prisonnier, l'Emir s'était "enfermé" dans une tente imaginaire s'astreignant à une vie intérieure, faite de spiritualité et détachée de toute considération matérielle, témoignent les directeurs des châteaux, lieux de détention de l'Emir Abdelkader, aujourd'hui musées.Le réalisateur s'intéresse aussi à l'exil de l'Emir ? après sa libération en 1852 par Napoléon III et les honneurs reçus par les monarques d'Europe ? d'abord à Brousse en Turquie puis à Damas en Syrie. Lors de ces dernières étapes, il se consacre à l'étude des textes et de la doctrine de son guide spirituel Ibn Arabi, avant de suivre les traces du "Grand maître" du soufisme à Damas où l'Emir élit domicile.Cette étape de sa vie est marquée par sa défense des chrétiens de la ville contre les attaques de musulmans druzes à instigation du gouverneur ottoman à cette époque. Cette défense a valu à l'Emir Abdelkader reconnaissance et respect de toute la chrétienté. Les témoignages d'historiens et universitaires consacrent aussi l'Emir comme l'un des fondateurs des droits humains ayant inspiré la Convention de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre, tout en mettant en relief son rôle dans le rapprochement entre l'Orient et l'Occident et le dialogue inter-religieux.D'un point de vue technique et artistique, le documentaire, produit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) dans le cadre de la manifestation Tlemcen capitale de la culture arabe 2011, reste très satisfaisant. La bande originale composée par Mehdi Haddab ajoute à l'aspect attractif du film servi, par ailleurs, par un scénario narratif cernant les grandes étapes de la vie de l'Emir Abdelkader, ainsi que par un usage judicieux des illustrations.Sur un scénario coécrit par le réalisateur et Audrey Brasseur, le documentaire, d'une durée de 96 mn, commence par un micro-trottoir pour sonder les connaissances du public sur cette personnalité, avant de s'intéresser à l'enfance et l'éducation religieuse de l'Emir ainsi qu'à son pèlerinage à la Mecque en compagnie de son père.Le documentaire s'arrête, dans un premier temps, sur les principales étapes de la vie et du combat de l'Emir depuis la "Moubayaâ" (allégeance) en 1832 jusqu'à sa reddition, en 1847, en passant par ses efforts pour unifier les puissances tribales, la fondation des lignes de citadelles comme Tagdempt (Tiaret) et la création, après la destruction de ces villes par l'armée coloniale française, de la Smala, sa capitale itinérante.Le film s'appuie sur des témoignages d'historiens et spécialistes algériens et étrangers comme Chamil Boutaleb, président de la fondation Emir Abdelkader, Kaddour M'hamsadji, Mustapha Khyati, Michèle Levallois et Stani Combo, qui a analysé la structure architecturale de la Smala. Le documentaire intègre aussi des séquences d'animation en ombres chinoises pour compenser l'absence d'images d'époque, et la voix off d'Amazigh Kateb, devenu pour l'occasion "goual", vient à chaque fois ponctuer les étapes importantes du film.Le séjour carcéral de l'Emir et de la centaine de personnes qui l'accompagnaient dans les différentes geôles françaises des châteaux de Toulon, de Pau et d'Amboise après la fausse promesse d'un exil à Saint-Jean d'Acre (Palestine) ou à Alexandrie (Egypte), est également abordé. Prisonnier, l'Emir s'était "enfermé" dans une tente imaginaire s'astreignant à une vie intérieure, faite de spiritualité et détachée de toute considération matérielle, témoignent les directeurs des châteaux, lieux de détention de l'Emir Abdelkader, aujourd'hui musées.Le réalisateur s'intéresse aussi à l'exil de l'Emir ? après sa libération en 1852 par Napoléon III et les honneurs reçus par les monarques d'Europe ? d'abord à Brousse en Turquie puis à Damas en Syrie. Lors de ces dernières étapes, il se consacre à l'étude des textes et de la doctrine de son guide spirituel Ibn Arabi, avant de suivre les traces du "Grand maître" du soufisme à Damas où l'Emir élit domicile.Cette étape de sa vie est marquée par sa défense des chrétiens de la ville contre les attaques de musulmans druzes à instigation du gouverneur ottoman à cette époque. Cette défense a valu à l'Emir Abdelkader reconnaissance et respect de toute la chrétienté. Les témoignages d'historiens et universitaires consacrent aussi l'Emir comme l'un des fondateurs des droits humains ayant inspiré la Convention de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre, tout en mettant en relief son rôle dans le rapprochement entre l'Orient et l'Occident et le dialogue inter-religieux.D'un point de vue technique et artistique, le documentaire, produit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) dans le cadre de la manifestation Tlemcen capitale de la culture arabe 2011, reste très satisfaisant. La bande originale composée par Mehdi Haddab ajoute à l'aspect attractif du film servi, par ailleurs, par un scénario narratif cernant les grandes étapes de la vie de l'Emir Abdelkader, ainsi que par un usage judicieux des illustrations.




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