Algérie

Pour protester contre les amendements introduits dans la nouvelle Constitution


Le RCD prépare son retrait de l’APN En proie à une grave crise interne qui risque de le mettre définitivement out du champ politique, le président du RCD, Saïd Sadi, aurait l’intention de claquer la porte de l’APN en annonçant dans les prochains jours un retrait collectif, des membres de son parti, de l’Assemblée nationale populaire (APN). Selon des sources internes au parti, les 19 députés devraient rendre publique leur démission collective le même jour de l’annonce du retrait de leur président, Saïd Sadi, de la course à la présidentielle d’avril 2009. Cette double annonce est motivée, selon un cadre influent du parti, par «la fermeture du champ politique» qui ne favorise pas, selon lui, «un débat contradictoire, franc et sincère» mais aussi pour «protester contre le plan d’action» que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, s’apprête à présenter devant les élus du peuple à la fin du mois en cours. Sur un autre registre, le parti de Saïd Sadi qui a tenu son conseil national jeudi dernier, a entériné la décision du retrait du transfuge du FFS, Hamid Lounaouci, de l’exécutif mais aussi celle du numéro 2 du parti, Djamel Ferdjallah, retiré des affaires du parti à Bejaia depuis des mois. Ces deux cadres du parti «sont favorables, dit-on, à une alliance avec conditions»Â avec les trois partis qui soutiennent le président Bouteflika. Hamid Lounaouci a été élu député lors des dernières élections législatives de mai 2007 dans la circonscription d’Alger-Centre au même titre que Djamel Ferdjallah, élu à Bejaia et désigné chef du groupe parlementaire. A cette double défection, il faudrait ajouter la démission collective de quatre (4) élus locaux de la wilaya de Bejaia, dont un responsable régional. Lors d’une conférence de presse ayant précédé leur retrait du parti, les quatre élus ont justifié leur démission par les reniements dont fait preuve leur parti. «Nous considérons que le projet politique pour lequel sont tombés les meilleurs d’entre nous et qui a nourri l’espérance de toute une société qui rêve d’une Algérie moderne, démocratique et sociale ne peut plus être porté par l’actuelle direction du RCD», peut-on lire dans le document distribué à la presse. Plus loin, les rédacteurs du document ajoutent que la «responsabilité politique et la probité morale (...) ne peuvent s’accommoder de notre silence sous peine de se rendre complice des dérives de la direction actuelle». Ainsi, et à quelques mois de l’élection présidentielle, le RCD s’apprête à connaître une grave turbulence qui risque de miner les fondements mêmes de son existence. Né au début des années 90, le RCD de Saïd Sadi, qui s’apprête à fêter son 20ème anniversaire, a réussi tant bien que mal à se placer dans l’échiquier politique malgré la présence de son frère ennemi, le FFS de Aït Ahmed. Le RCD qui a incarné à un moment donné l’espoir d’un renouveau politique apparaît de plus en plus comme un parti qui a perdu tous ses repères historiques qui lui ont valu, entre autres, une estime et une reconnaissance. Aujourd’hui, il affirme que Bouteflika cherche à être «un président à vie» et fait campagne pour la «présence d’observateurs internationaux» à la prochaine élection présidentielle. Saïd Farhi
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)