Algérie

Pour préserver nos gisements, on ne doit pas tirer plus de 80 milliards m3 de gaz/an-T.Hasni sur RadioM (audio-vidéo)



Pour préserver nos gisements, on ne doit pas tirer plus de 80 milliards m3 de gaz/an-T.Hasni sur RadioM (audio-vidéo)
Réagissant à l'annonce faite par Sonatrach sur l'augmentation de la production de gaz de 131 milliards m3 actuellement à 151 milliards en 2019, le Consultant en Transition énergétique Tewfik Hasni estime que cette démarche va consacrer l'épuisement des ressources gazières conventionnelles.« Si on veut préserver nos gisements pour au moins les 40 ans à venir, on ne doit pas tirer plus de 78 à 80 mds de m3 /an destinés à la consommation et l'exportation. Avec un taux de réinjection de 25%, on sera à hauteur de 100 milliards de m3 », a-t-il déclaré lors de l'émission Invité du Direct de Radio M, la webradio de Maghreb Emergent, précisant que ce plafond de production doit être fixé dès à présent « à moins qu'on trouve d'autres gisements au dessus des capacités existantes ».Pour Tewfik Hasni, ces prévisions d'augmentation de la production gazière de 20 milliards de m3 en cinq ans reflètent la prévalence d'une culture de laisser faire et renseignent sur le fait que les décideurs politiques sont plus préoccupés par la question de la sécurité énergétique. Et qui pour l'assurer, ils « sont prêts à accepter n'importe quelle solution quelque soit son coût ». Alors qu' il existe d'autres solutions pour assurer cette sécurité énergétique- tout en maintenant le financement de l'économie nationale- par l'adoption d'un autre modèle de consommation énergétique qui sera durable et moins coûteux.Satisfaire toute la demande interne en électricité...avec les gaz torchésIl est possible, selon M. Hasni, de satisfaire la demande nationale en électricité rien qu'avec les gaz torchés estimé à environ 6 milliards de m3/an. Pour M. Hasni, hybrider cette quantité de gaz gaspillée chaque année avec 70% de soleil thermique va permettre non seulement de réaliser l'objectif du programme d'énergie renouvelable défini par les pouvoirs publics à l'horizon 2030, mais aussi satisfaire toute la demande interne en électricité. L'Algérie utilise 60 milliards m3 de gaz pour la production de l'électricité, a-t-il rappelé, précisant que la solution d'hybridation du gaz torché avec le solaire thermique est « en mesure de produire les 60 milliards m3 utilisés dans les turbines à gaz et le cycle combiné ».Le consultant en transition énergétique ne se fait pas d'illusions sur la réappropriation par les décideurs politiques des solutions proposées par les experts. « Les anciens du secteur de l'énergie, de Sonatrach et de Sonelgaz savent où se trouve la solution, mais ils sont prisonniers de la dimension sociale qui lie les mains aux décideurs politiques, et ne confère aux experts qu'un rôle marginal ». Tewfik Hasni regrette également les objectifs à court terme qu'adoptent les décideurs algériens qui, selon lui, inhibent toute idée nouvelle.Extraits vidéo : http://bit.ly/1EfZmk1Ecouter l'émission :




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