Algérie

Pour préserver la vraie valeur du dinar : Nécessité urgente des bureaux de change


L'une des possibilités de combattre le marché noir de la devise, très développé en Algérie, et qui bien évidemment, nuit au dinar algérien, est l'institution pour ne pas dire l'organisation ou la réorganisation des bureaux de change dans notre pays.La mise en place de bureaux de change réglementés annihilerait certainement le libre cours au marché informel de la devise où certains " barons " profitent bien de cette absence des bureaux de change pour s'imposer en " maîtres " de la place financière en contrôlant bien les cours de la monnaie.
Et avec l'apport des technologies de l'information, ce marché de l'informel prend bien de l'ampleur et croît d'une manière exponentielle avec une offre bien conséquente.
Mettre fin à la dévaluation du dinar c'est justement ce qui gêne les barons de l'informel qui profitent de cette baisse pour engranger des gains faramineux dans leurs différentes transactions en devises.
La preuve de la prolifération de ces " sangsues de la place financière " qui sont maîtres des lieux est le constat de leur multiplication dans le territoire national.
Du quartier du square Port Saïd à Alger, à la rue de la Bastille à Oran, aux centres d'El Eulma et Annaba, titre d'exemple, on remarque que d'autres " spéculateurs " ont ouvert des " services informels du marché de la devise qu'on retrouve désormais dans des kiosques à tabacs, des magasins de cosmétiques, de peintures, d'alimentation générale, échoppes de vêtements etc.
S'il n'y avait vraiment pas un gain faramineux, pourquoi ces magasins accepteraient-ils de courir le risque en ouvrant un commerce parallèle illégal pour la vente des devises ' Le constat est là, ces " marchés de l'informel des devises sont remarquables alors pourquoi ne pas le réglementer en réorganisant les bureaux de changes avec des règlements clairs, précis et sans contraintes'
Il est utile de rappeler qu'en avril 2016, la Banque d'Algérie a officiellement autorisé de nouveau, les bureaux de change à effectuer des opérations de change des devises, suite à un nouveau règlement publié dans le Journal officiel daté du 16 mars.
Selon des experts, si cette opération, effectuée exclusivement par les Banques depuis 2007, devrait "constituer un pas dans la lutte contre le marché informel de la devise", "son aboutissement dépendra de l'attractivité des taux de change qui seront pratiqués".
Le nouveau règlement de la Banque d'Algérie (BA) relatif aux règles applicables aux transactions courantes avec l'étranger et aux comptes devises autorisait désormais les bureaux de change à effectuer des opérations de change.
La BA précise que ces opérations de change sont un "achat contre monnaie nationale de billets de banque et de chèques de voyage libellés en monnaies étrangères librement convertibles auprès des personnes physiques résidentes et non-résidentes, au sens de l'article 2 du règlement n° 07-01 du 15 Moharram 1428 correspondant au 3 février 2007, susvisé", explique la BA dans le Journal officiel.
Il s'agit aussi de "vente contre monnaie nationale de billets de banque libellés en monnaies étrangères librement convertibles, au profit des personnes physiques non-résidentes, à concurrence du reliquat des dinars en leur possession, la fin de leur séjour en Algérie et provenant d'une cession de devises préalablement réalisée".
Quant aux prérogatives de ces bureaux, elles restent inchangées par rapport à l'instruction 03-97 du 16 avril 1997, régissant l'activité de ces opérateurs. Les résidents et non-résidents pourront acheter des devises contre des dinars. Néanmoins, seuls les non-résidents pourront vendre des devises contre des dinars.
Cette vente des devises reste cependant conditionnée: elle ne peut se faire qu'à "concurrence du reliquat des dinars en leur possession à la fin de leur séjour en Algérie", explique le nouveau règlement. Ce reliquat provient ainsi d'une cession de devises préalablement réalisée. En dehors de cette exception, l'achat des dinars contre des devises reste interdit aux bureaux de change. En tous les cas, une chose est sûre, la convertibilité totale du Dinar est bel et bien à éviter. Car faut-il bien noter que ce serait vraiment suicidaire d'autoriser le libre achat et de vente de la monnaie nationale contre des devises dans la mesure où ses répercussions seront directes sur la balance des paiements algérienne. Puisque elle permettrait ainsi une sortie massive des devises vers l'étranger. Et c'est justement pourquoi, il va falloir réorganiser les bureaux de change avec des règlements et des directives clairs, précis et bien dirigés pour ne point nuire à notre économie nationale qui veut certes, bien aller vers la diversification, mais avec méthode et surtout avec toutes les précautions voulues dans ce genre d'orientation.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)