Algérie

Pour parer à une éventuelle hausse des cas de Covid-19: 10 nouveaux respirateurs, un laboratoire privé et d'autres équipements



Pour une meilleure prise en charge des malades atteints du Covid-19 et pour parer à l'éventualité de l'augmentation des cas, la wilaya d'Oran va bénéficier de dix respirateurs artificiels.Le Dr Bouda Abdenaceur, directeur de la santé et de la population de la wilaya, a indiqué qu'un avis d'appel d'offres sera lancé pour l'acquisition de ces appareils et d'autres équipements, pour renouveler et reconstituer les stocks de la wilaya en moyens de lutte contre le coronavirus. Ce lot est destiné au renforcement des établissements hospitaliers, notamment en matière d'équipements de réanimation, pour une meilleure prise en charge d'éventuels cas de malades du Covid-19. Le même responsable a ajouté que les 224 lits de l'hôpital Ennedjma seront dédiés à la prise en charge du Covid. Cet hôpital sera doté d'une unité de réanimation Covid avec dix respirateurs. Cet établissement, dont certaines de ses ailes ont été aménagées spécialement à cet effet, accueille déjà les malades. Entièrement équipé et doté de tous les moyens nécessaires, il est mis à la disposition de l'EHU qui a détaché une équipe médicale pour prendre en charge les malades et diminuer ainsi la pression sur ce dernier, particulièrement sollicité. Aussi, dans le cadre des nouvelles mesures organisationnelles, le Dr Bouda a affirmé qu'en cas de besoin, l'hôpital des brûlés et le nouvel hôpital de Gdyel seront mobilisés pour la lutte contre le Covid-19. Depuis l'apparition de la pandémie à Oran, cinq établissements de santé ont été désignés comme hôpitaux de référence pour la prise en charge des cas de coronavirus, à savoir le Centre hospitalier universitaire d'Oran Dr Benzerdjeb (CHUO), l'Etablissement hospitalier 1er Novembre, l'hôpital pédiatrique de Canastel, l'hôpital d'El Mohgoun et l'hôpital d'Aïn El Turck Medjebeur Tami.
Un laboratoire privé se lance des les tests PCR et ouverture d'une 4e unité publique
Dans le cadre de la prise en charge des demandes, les laboratoires relevant du secteur privé se sont aussi lancés dans l'analyse clinique de la PCR «Polymerase Chain Reaction» (réaction de polymérisation en chaîne) pour le dépistage de l'infection au Covid-19. A Oran, un laboratoire privé d'analyses a été agréé par l'Institut Pasteur pour effectuer les PCR, a déclaré le directeur de la santé. Le ministère de la Santé a autorisé en juillet dernier les laboratoires relevant du secteur privé, dotés des moyens nécessaires et d'équipement médical, à effectuer les analyses cliniques de dépistage du coronavirus à leur niveau. Les agréments sont validés par l'Institut Pasteur aux labos qui répondent aux critères concernant les locaux, l'appareil PCR et le personnel. Le DSP a souligné que tout établissement de santé qui se lance dans les testes PCR sans agrément sera fermé. Ce dernier a fait savoir que trois autres demandes d'agréments formulées par des laboratoires privés sont à l'étude. Dans le même cadre, une quatrième unité PCR relevant du secteur public sera prochainement mise en service. Elle jouxtera le laboratoire d'hygiène de la wilaya à Gambetta. La nouvelle unité d'analyses qui s'ajoute au trois déjà existantes à Oran sera mise à la disposition des établissements de santé de proximité récemment impliqués dans la prise en charge du Covid-19.
Les Etablissements de santé de proximité (polycliniques) ont été impliqués depuis dans la prise en charge des cas de la Covid-19 pour soulager les deux grands hôpitaux d'Oran, à savoir le Centre hospitalo-universitaire (CHUO) et l'Etablissement hospitalo-universitaire (EHUO). Le renforcement des unités de PCR permet de prendre en charge plus de malades dans des délais qui ne dépassent pas 48 heures. Notons que depuis l'apparition du premier cas de contagion au Covid-19 à Oran en mars dernier, la wilaya comptabilise plus de 6.218 cas infectés par le coronavirus, 236 décès et 17.000 tests PCR selon les données fournies par la DSP. 80% des cas ont été enregistrés en juin, juillet et août. Le premier cas à Oran a été enregistré le 18 mars. La pandémie a connu un recul au mois de septembre avant de reprendre à la hausse le mois en cours. « 40 nouveaux cas ont été enregistrés le 15 octobre et 36 cas le 16 octobre, alors que durant tout le mois de septembre, on n'est pas arrivé à 20 cas par jour. Aussi, une comparaison entre les 16 premiers jours du mois de septembre et la même période du mois d'octobre fait ressortir une hausse de 47 cas. Ça fait peur. Nous ne sommes pas à l'abri d'une éventuelle reprise de la pandémie», prévient le DSP, qui a mis en garde contre le relâchement de la population.


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