Algérie

Pour Omar Berkouk



Pour Omar Berkouk
Le grand emprunt national annoncé pour ce mois d'avril par le gouvernement est une « bonne chose » affirme Omar Berkouk. L'expert algérien, bien que ces informations ne soient pas encore confirmées officiellement, croit savoir que les obligations qui seront émises à cette occasion seront « des titres au porteur et anonymes » et s'adresseront en priorité à de l' « argent non bancarisé ».Pour Omar Berkouk, l'opération qui doit être lancée dans les prochaines semaines a été conçue pour « capter le maximum d'argent informel ».Commentant ses chances de succès, l'expert financier algérien se dit convaincu que l'emprunt permettra de lever des fonds importants du fait que « l'argent de l'informel est né pour l'essentiel d'opérations commerciales et va trouver à l'avenir moins d'opportunités à se placer sur ce créneau du fait de la fermeture progressive du robinet des importations » .L'Etat communique très malUn succès possible, donc, mais à condition cependant qu'un certain nombres de préalables soient respectées . « L'emprunt national est une opération qui va demander beaucoup d'explications et l'Etat actuellement communique très mal »estime Omar Berkouk. Pour l'expert algérien, la formule d'un « guichet ouvert pendant une période de 6 mois », évoquée récemment par le ministre des finances, est la « meilleure ». Elle pourra être, chemin faisant, « retravaillée » et rendue, par exemple, « chariaa compatible ». Avec « un robinet ouvert pendant 6 mois, beaucoup d'explications et compte tenu de l'importance de la circulation fiduciaire extra bancaire », Omar Berkouk ne craint pas d'évoquer une cible « de l'ordre de 1200 milliards de dinars » pour le prochain emprunt même si les autorités financières algériennes « se garderont prudemment de mentionner un tel objectif ».L'amnistie fiscale gardera son attraitLe lancement de l'emprunt national marquera-t-il, par ailleurs, la fin de l'opération de mise en conformité fiscale chère au Ministre des finances et dont le déroulement est censé se poursuivre jusqu'à la fin de l'année 2016 ' Ce point de vue, exprimé au cours des dernières semaines par beaucoup de commentateurs, n'est pas partagé par le financier algérien. Il estime que « l'amnistie fiscale va garder son attrait pour une partie des capitaux de l'informel du fait que ,contrairement aux ressources qui seront collectées par l'emprunt, elle rend l'argent immédiatement disponible bancairement; Ce qui peut constituer un avantage important même moyennant une taxe de 7% ».Autre précision livrée par Omar Berkouk, qui semble décidément bien informé, les futures obligations associées à l'emprunt national devraient comporter 2 échéances à 3 ans et à 5 ans avec respectivement des taux d'intérêt de 5 et 5,75 %. « L'inflation sera sans doute supérieure à ce niveau dans quelques années ... Ce sera la contribution de l'informel à l'assainissement de l'économie » commente l'expert algérien .Twitter




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