Algérie

Pour mendicité et vagabondage Sept familles tunisiennes devant la justice



Va-t-on retrouver prochainement dans les rues de Constantine les septfamilles de Tunisiens présentées voilà quelques jours à la justice pourmendicité et vagabondage ? Si le problème des «mendiants touristes» semble relativement résolu,celui des vagabonds sédentaires demeure entier même si, selon des statistiquesde la DAS, le nombre des concernés est passé de plusieurs centaines à 80 aumaximum.Appréhendées dans une opération de contrôle puis transférées à larésidence Diar Errahma dans la même journée, toutes ces personnes vont enréalité quitter rapidement ces lieux d'accueil provisoire pour «reprendre duservice» au risque de se faire épingler une seconde, voire une troisième fois.A ce sujet, M. Maalam Ali, responsable de l'insertion sociale, nous expliqueque la DAS ne possède aucun pouvoir juridique pour forcer les citoyens à unquelconque cantonnement. Et d'ajouter que la direction de l'action socialemultiplie les contrôles de jour comme de nuit. Notre interlocuteur apporte la précision qu'il faut faire la part deschoses entre les SDF que l'on peut retrouver uniquement la nuit et lesmendiants qui ne «travaillent» que la journée. Parmi ces derniers, indique M.Maalam, certains sont réellement dans une grande détresse. La DAS a prisrécemment en charge une dizaine de ces familles en meublant l'intérieur de leurfoyer, en habillant les enfants, en leur octroyant une AFS (allocutionforfaitaire de solidarité) et en plaçant les adolescents dans des centresspécialisés de formation professionnelle. Chacune de ces opérations aura coûtéglobalement entre 90.000 et 120.000 dinars. Même si le geste est louable, les responsables de la DAS saventpertinemment qu'il faudrait beaucoup plus pour soulager des dizaines, voire descentaines de familles réellement dans le besoin. Il faut néanmoins se rendre àl'amère évidence que de nombreux citoyens ont fait de la mendicité leurprofession. Lors de la dernière sortie de contrôle des inspecteurs de la DAS,le 17 avril dernier, neuf personnes ont été appréhendées. Sur les neuf setrouvaient sept femmes.


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