Algérie

Pour M. S. Babès, la chute des cours du brut rappelle que l'Algérie n'est pas à l'abri de la crise



Pour M. S. Babès, la chute des cours du brut rappelle que l'Algérie n'est pas à l'abri de la crise
Pour le président du Conseil national économique et social la crise financière internationale menace toutes les économies de la planète et l'Algérie est d'autant plus vulnérable que son économie est dépendante de ses revenus pétroliers. Selon les résultats préliminaires d'une étude prospective algéro-coréenne en cours, pour soutenir les investissements publics et à financer les budgets sociaux, l'économie algérienne a besoin, d'ici 2020, de réaliser un taux de croissance annuel moyen de 7,5%.
L'Algérie n'est pas à l'abri des effets de la crise financière mondiale, a affirmé lundi à Alger le président du Conseil national économique et social (CNES) Mohamed Seghir Babès, en marge d'une journée d'information sur l'entreprenariat social. Pour lui, rapporte Algérie Presse Service, « les crises mondiales qui se sont accumulées depuis des années ont sédimenté sur une crise financière tellement profonde, intense et complexe qu'aucun pays et aucun système ».
La crise de la dette dans la zone Euro, a jugé Mohamed Seghir Babès, fait craindre le pire pour plusieurs pays de l'UE, notamment la Grèce, l'Espagne, l'Italie et, dans une moindre mesure, la France. Ses effets pourraient également s'étendre à d'autres zones économiques, a-t-il souligné.
Le président du CNES a rappelé qu'un « un éventuel effondrement des cours du pétrole peut avoir un impact direct sur l'économie nationale ». Un avant-goût de cet effondrement pourrait être la récente chute du prix du Brent coté à Londres qui a perdu près de 30% ces derniers jours, tombant sous la barre des 90 dollars, après avoir atteint les sommets à 128 dollars début mars 2012. Pour rappel, le prix d'équilibre pour l'Algérie se situe à 105 dollars contre 71 pour l'Arabie Saoudite et 42 pour le Qatar, pays d'autant plus riches qu'ils sont moins peuplés.
La mise de en garde de Mohamed Seghir Babès intervient quelques jours après la révélation des concluions préliminaires très pessimistes d'une étude prospective menée actuellement par une équipe de chercheurs algéro-coréenne. Selon ces conclusions, pour continuer à soutenir les investissements publics et à financer les budgets sociaux, l'Algérie a besoin, d'ici 2020, d'un taux de croissance annuel moyen de 7,5%, et pour l'atteindre, elle doit réaliser des taux de croissance sectoriels à deux chiffres : 25% pour l''industrie manufacturière, 12% pour le BTP, 14% pour l'agriculture...
Lors d'un récent débat organisé par le Forum des chefs d'entreprises, une active organisation patronale algérienne, l'ancien ministre des Finances Abdellatif Benachenhou a estimé que l'Algérie connaissait actuellement « sa plus grave crise de l'investissement productif depuis l'indépendance ». « Nous avons un taux d'investissement à la chinoise mais une croissance trois fois moindre que celle de la Chine », a-t-il regretté préconisant « un nouveau régime de croissance moins dépendant des hydrocarbures ».
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