Algérie

Pour lui, le changement, ce n'est pas maintenant



Pour lui, le changement, ce n'est pas maintenant
Pour avoir réussi à gagner sa deuxième rencontre de poules trois jours seulement après avoir entamé ces éliminatoires avec un convaincant succès ramené d'Ethiopie, la sélection nationale a non seulement réservé de la plus solennelle des manières sa présence au Maroc l'hiver prochain, mais a aussi et surtout permis à son patron technique d'étrenner ses nouveaux galons sur le continent et de conquérir, d'entrée de jeu, joueurs et spectateurs. Rarement, un sélectionneur algérien a eu autant de facilité à mettre tout le monde d'accord sur ses compétences, ses choix tactiques et ses options de jeu et de joueurs que Christian Gourcuff. Loué par son président, adoubé par ses joueurs, salué par le public et encensé par ses pairs algériens, l'ancien entraîneur de Lorient s'est rapidement retrouvé en terrain conquis. Il ne pouvait, du reste, en être autrement alors que l'homme vient de réussir un impressionnant 6 points conquis sur les 6 mis en jeu grâce à un succès à Addis-Abeba où il n'est même pas facile de jouer, bonifié par une victoire à Blida face à un des grands d'Afrique. L'héritage de son illustre prédécesseur Vahid Halilhodzic n'était pas facile à porter. Surtout que le Bosnien venait de mener l'Algérie à la meilleure performance de son histoire avec ce 8e de finale de Coupe du mode au Brésil. Mais un héritage parfaitement assumé par le Breton qui a eu l'intelligence de ne pas renier les principes qui ont permis à celui qui l'avait devancé au poste de réussir au plus haut niveau international. A ce sujet, pour garantir à son onze la plus hermétique des assises défensives, Christian Gourcuff s'est appuyé sur le legs d'Halilhodzic, aussi bien dans la cage que pour la composante de l'arrière-garde. Le fait que Raïs M'bolhi ne bénéficie pas (encore) du temps de jeu nécessaire dans son club à Philadelphie n'a ainsi pas incommodé Gourcuff qui, suivant l'expérience réussie de Coach Vahid, l'a quand même titularisé. Logique, dirions-nous, au vu de son statut d'incontestable numéro 1, justifié au Mondial et confirmé encore une fois face aux Maliens au prix de décisives parades.Tout comme la reconduction des latéraux Mandi et Mesbah répondait au besoin d'équilibrer les flancs, la confiance renouvelée à la charnière centrale made in Vahid, Belkalem-Medjani, exportée même en Turquie, atteste de la volonté du nouveau sélectionneur de ne pas trop chambouler un plan qui a déjà prouvé son efficacité. L'entrejeu paraît, en revanche, être le compartiment où l'ex-Lorientais a innové le plus, associant la fougue de Taïder à la maturité de Lacen, responsabilisant davantage Brahimi dans l'orchestration des man?uvres offensives et redonnant à Feghouli une certaine liberté dans ses mouvements en zone droite. Idem pour l'avant-garde, transformée en attaque bi-polaire avec, à chacune de ses sorties respectives à Addis-Abeba et à Blida, une paire aux caractéristiques complémentaires. Le duo aux 24 buts Slimani-Soudani face à l'Ethiopie puis la paire Mahrez-Slimani qui s'est muée en fin de match en un tandem Mahrez-Belfodil.C'est dire que même si certains l'ont donné "arrivé avec des idées novatrices plein la tête", Christian Gourcuff n'a pas opéré la révolution annoncée, préférant consolider les acquis de Vahid Halilhodzic tout en y apportant son make-up tactique si propre à ses convictions forgées dans un 4-4-2 classique. Même son prudent "dans un mois, les cartes seront peut-être redistribuées" n'annonce pas autant une remise en cause des vérités d'aujourd'hui qu'une éventuelle confiance renouvelée à un onze qui a fait ses preuves et qu'il serait vraiment risqué de changer.NomAdresse email




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