Algérie

Pour les travaux d'art du projet: Spécialistes libanais et turcs au chevet de la mosquée Ibn Badis d'Oran


Pour les travaux d'art du projet: Spécialistes libanais et turcs au chevet de la mosquée Ibn Badis d'Oran
Les travaux d’art du projet de la grande mosquée Abdelhamid Ibn Badis d’Oran seront entrepris prochainement par des spécialistes du Liban et de la Turquie, a annoncé le wali Abdelmalek Boudiaf lors d’une conférence de presse animée lundi passé rapporte l’APS.

Cette équipe de spécialistes, testée par une instance locale spécialisée, se chargera notamment des travaux de sculpture et de décoration de ce grand édifice.

Pour rappel, le premier coup de pioche pour la réalisation de cette mosquée date de 1999 et, depuis, les travaux ont été arrêtés à maintes reprises pour des raisons financières et des contraintes techniques.

Finalement, le projet a bénéficié d’une rallonge financière de près de 2 milliards de dinars à l’occasion de la visite du président de la République dernièrement dans la wilaya, s’ajoutant à une affectation initiale de 5 milliards de dinars.

Le projet de la mosquée Abdelhamid Ibn Badis d’Oran est conçu pour une capacité d’accueil de 20.000 fidèles et prévoit des structures d’accompagnement dont une école coranique et autres pour les activités culturelles et scientifiques.

Notons qu’à l’occasion de l’organisation en 2007, d’un colloque international intitulé «les dimensions de civilisation dans la construction des mosquées en Algérie: la particularité de la mosquée Abdelhamid Ben Badis», Bouabdellah Ghoulamallah, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, avait déclaré en marge de cette manifestation, que la décoration de la Grande mosquée d’Oran devra être effectuée selon des bases scientifiques pour éviter les erreurs du passé et refléter fidèlement le style architectural maghrébin.

Dans cet ordre d’idée, il a annoncé que les travaux d’état secondaire (ornementations, sculpture sur bois et plâtre, mosaïques..) seront réalisés par des artisans algériens avec le recours aux matières premières locales.

De son côté, le ministre de la Formation professionnelle, avait affirmé: «On va ramener des artisans spécialisés dans le style architectural des wilayas de Ghardaia, El Oued et M’sila pour la décoration. Le chantier de la future Grande mosquée d’Oran sera un atelier ouvert pour la formation des apprentis dans les métiers de sculpture de bois et de plâtre».

Ainsi, les travaux d’état secondaire de la future mosquée seront, selon les deux ministres, un brassage entre tradition et modernité puisque cet ouvrage sera équipé des dernières technologies en matière de sonorisation, de climatisation et d’éclairage.

Finalement, ce sont des spécialistes du Liban et de la Turquie qui sont appelés à la rescousse, probablement, à cause du cumul de retards d’un projet qui devait être livré en 2007 et qui sera peut être finalisé l’année prochaine.

Au final, malgré une rallonge de temps de cinq années, il y a toujours un déficit en matière de savoir-faire, et, apparemment, tout ce temps n’as pas été suffisant pour la formation d’artisans qui puissent répondre aux demandes spécifiques de ce type d’ouvrage d’art.

Synthède de Sihem Ammour
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