Algérie

Pour les grévistes, «les menaces du ministère sont un non-événement»



Pour les grévistes, «les menaces du ministère sont un non-événement»
Malik BoumatiLe débrayage dans le secteur de l'éducation s'est poursuivi hier mercredi dans la wilaya de Tizi Ouzou, malgré les menaces proférées par la tutelle par le biais de mises en demeure envoyées individuellement aux enseignants grévistes. «Les enseignants considèrent les menaces du ministère comme un non-événement», affirme à la Tribune un enseignant de français exerçant dans la région d'Azazga, affilié au Conseil national autonome des personnels de l'enseignement secondaire et technique élargi (Cnapeste), indiquant que ses collègues de la wilaya de Tizi Ouzou allaient «poursuivre leur action de protestation». À propos de l'action en justice initiée par le ministère de l'Education nationale et la déclaration par la justice du caractère illégal de la grève qui perturbe le secteur de l'éducation, notre interlocuteur souligne que «c'est la procédure qui a mené le ministère à la justice qui est illégale dans la mesure où la loi prévoit une action de la tutelle pendant la durée du préavis de grève». Selon lui, la tutelle n'a rien tenté pendant la durée du préavis, dans le sens notamment d'un règlement du bras de fer par le dialogue, précisant qu'au moins pour cette raison «la chambre administrative n'avait pas le droit de statuer». Il ajoutera aussi que la réglementation prévoit un délai d'au moins quarante-huit heures pour constater l'abandon de poste et envoyer les mises en demeure alors que le ministère les a faites parvenir aux enseignants au premier jour de la grève. «Nous attendons les instructions de notre hiérarchie syndicale pour les suites à donner à notre mouvement, mais nous restons déterminés à poursuivre notre action jusqu'à la satisfaction de nos revendications légitimes», précise-t-il encore. De son côté, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), qui a entamé dimanche sa deuxième semaine de grève, n'a pas l'intention de céder devant «les intimidations» de la tutelle. C'est du moins ce que pense un jeune enseignant exerçant dans un collège de la commune de Tizi Ouzou, qui reconnait que l'action de son syndicat n'a pas très bien mobilisé dans les établissements scolaires de la wilaya, mais affirme sa détermination à poursuivre malgré les risques de sanctions qui pèsent sur lui. Il pense cependant que la direction de son organisation syndicale pourrait appeler les enseignants à lever la grève.M. B.




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