Algérie

«Pour les Américains, l'Iran peut jouer un rôle constructif»



«Pour les Américains, l'Iran peut jouer un rôle constructif»
- Quelle première lecture faites-vous de cet accord entre les pays occidentaux et l'Iran 'C'est un premier pas important pour rétablir la confiance et régler cette question du nucléaire iranien. - Le chef de la diplomatie iranienne affirme que cet accord constitue une reconnaissance de fait du droit de son pays à utiliser la technologie nucléaire. En revanche, John Kerry soutient que le document ne contient aucune stipulation de ce type. Y a-t-il tromperie sur la marchandise ' Chaque camp présente les choses comme cela l'arrange. L'accord reconnaît que l'Iran peut enrichir jusqu'à 5%, ce qui correspond à un droit d'utiliser la technologie nucléaire. John Kerry veut mettre en évidence que l'Iran s'est engagé à ne pas dépasser les 5%. - Israël et l'Arabie Saoudite affichent le spleen après la conclusion de cet accord. Qu'est-ce qui justifie, d'après vous, cette méfiance très sonore ' Israël et l'Arabie Saoudite sont inquiets des conséquences géopolitiques à terme d'un rapprochement Iran - Etats-Unis. Par ailleurs, en termes de politique intérieure, il va être plus difficile pour le gouvernement israélien de simplement se concentrer sur la menace iranienne. Il devra évoquer d'autres sujets comme les droits des Palestiniens, les tensions sociales en Israël, etc. - D'aucuns pensent que cet accord signe le début d'une remise en grâce de l'Iran suivant les nouveaux enjeux géopolitiques de la région. Etes-vous de cet avis ' Oui. Le rapprochement américain avec l'Iran est lié à l'idée qu'un Iran plus «constructif» peut jouer un rôle positif dans un certain nombre de crises (Syrie, Irak, Afghanistan, etc.). - Pourquoi d'après vous, Washington a mené une dizaine de rencontres secrètes avec les Iraniens durant cette année sans y associer ses alliés européens ' Le contentieux est tellement lourd entre les deux pays et dure depuis si longtemps que les Américains ont considéré que ces négociations ne devaient pas être élargies à d'autres pays. En outre, du fait l'approche néo-conservatrice de la France vis-à-vis de l'Iran depuis Nicolas Sarkozy (approche maintenue sous François Hollande), les Américains ont pu juger que la présence d'autres pays ne serait d'aucune aide. Enfin, les Américains ont sans doute aussi évoqué un possible retour de leurs entreprises sur le marché iranien. Ce qui signifie qu'ils ne voulaient pas que d'autres pays concurrents soient présents.




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