Algérie

Pour le soutien des initiatives indépendantes



Pour le soutien des initiatives indépendantes
Qui dit nouvel an, dit de nouvelles résolutions. Mais hélas cette règle nes'applique pas au secteur de la culture dont les responsables restent fidèles à leurs bonnes vieilles habitudes évitant ainsi tout changement de stratégie ou renouveau.Ne faisant que créer et adopter des lois qui régissent les différents secteurs de l'art comme le livre et le cinéma, on constate que 2014 est l'année de la continuité.En effet, jusque-là aucune initiative n'a été prise pour pérenniser l'activité culturelle, et à long terme, dans les régions lésées du pays. La capitale, comme son statut l'indique et le lui permet, est certes le berceau des festivals et autres activités mais il suffit de quitter Alger pour se rendre compte de l'absence d'une vie culturelle ailleurs. Au-delà des initiatives lancées par les mouvements associatifs ou organisateurs privés, il est rare de trouver un quelconque événement artistique aux périphéries de la capitale.Rien qu'à Blida, ville limitrophe, c'est à un véritable désert culturel auquel font face les habitants.Certes il existe des projets qui aspirent à relancer la dynamique artistique dans le pays, mais il ne suffit pas de construire pour garantir la renaissance de l'art au sein d'une ville. La ville de Blida, très connue pour sa relation fusionnelle avec les arts, pour sa part souffre de l'absence de structures et cela est dû «au manque de foncier public, ce qui entrave la réalisation de nombreux projets du secteur de la culture depuis 2010 à Blida», comme l'a indiqué récemment le directeur de la culture de la wilaya à l'APS. Il s'agitprincipalement des projets d'un théâtre régional de 800 places, d'un musée d'histoire et d'archéologie et d'une bibliothèque, pour lesquels les responsables qui se sont succédé à la tête de la commune de Blida peinent à trouver des assiettes foncières pour leur implantation, a déploré M. Ayache. Une triste réalité, surtout si l'on prend en considération que le ministère de tutelle a refusé, récemment, une demande de transfert de ces projets vers les communes de Bouarfa et de Beni Mered, en dépit de leur proximité du chef-lieu de wilaya, a encore fait savoir ce responsable, pour souligner l'insistance de la tutelle pour leur nécessaire implantation au centre-ville de Blida. «Un fait qui hypothèque leur réalisation», a-t-il estimé. Ce cas, qui n'est pas unique en son genre, est un exemple concret de l'incapacité de nos responsables à réfléchir à des moyens de contourner les problèmes. Pas très loin de la wilaya de Blida, à Khemis Meliana, la ville certes dispose de structures comme un théâtre régional, mais cela n'est pas synonyme de l'existence d'une vie culturelle. En dehors des rares représentations données dans le cadre de tournées de troupes, on a rarement entendu parler d'une quelconque activité dans cette ville qui n'est pourtant pas loin de la capitale. Cependant, on constate que plus on s'éloigne d'Alger plus le désert culturel se fait vaste. Alors jusqu'à quand allons nous attendre le ministère et ses chantiers pour raviver ces villes quasi mortes ' Il est quand même temps pour les collectivités locales de consacrer un peu de temps et d'argent à la culture et cesser de la considérer comme un luxe, car en Algérie l'accès aux arts est gratuit. Il est vrai que l'Algérie est un grand pays, mais il ne faut pas aussi oublier que nous sommes nombreux. W. S. M.




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